Dans un climat politique tendu, et alors que l’hydrogène est mis en doute, l’association publie ce jour une tribune. Elle appelle les pouvoirs publics à tenir les engagements tenus car la transition énergétique et l’industrie impliquent des temps longs.
Dès le début, le texte de France Hydrogène rappelle « qu’il ne s’agit pas là d’un choix isolé de la France, mais d’une démarche adoptée par plus de 70 pays dans le monde, qui accélèrent sur la concrétisation de leurs ambitions, à l’instar de l’Allemagne ». Un point dont ont rarement conscience les opposants à l’hydrogène.
Une fois ce cadre posé, l’association souligne que « les capacités manufacturières sont maintenant une réalité avec l’ouverture des usines de fabrication d’électrolyseurs, piles à combustible, réservoirs, véhicules, groupes électrogènes, redynamisant une industrie locale ». Il se trouve que l’hexagone concentre toutes les expertises. « La chaine de valeur de la mobilité hydrogène intègre les constructeurs français, leaders sur le véhicule utilitaire ainsi que sur les matériels roulants ferroviaires, les grands équipementiers mais également la distribution de l’hydrogène avec les stations de recharge qui maillent le territoire », peut-on lire.
Et ce n’est pas tout. « Au-delà, ce sont également les industriels du transport et du stockage de l’hydrogène, les fournisseurs de composants, de procédés industriels, et tous ceux qui sont nécessaires à l’opération et la maintenance des installations qui consolident la robustesse de la chaine de valeur », poursuit la tribune.
Il est aussi rappelé « qu’avec un potentiel de 50 000 à 100 000 emplois d’ici 2030, la filière contribue à revitaliser certains bassins industriels ». Par ailleurs, la filière « renforce la souveraineté énergétique » dans le cadre d’une compétition mondiale.
Le texte a été signé par plus de 140 signataires, soit l’équivalent d’un tiers des membres. Sans surprise, on retrouve des acteurs historiques comme Air Liquide, Engie, GRTGaz, McPhy ou encore le CEA. Mais il y a aussi des acteurs étrangers comme Alpiq, John Cockerill, ITM Power, Linde et Plug. Plusieurs régions (Auvergne Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté, Normandie, Nouvelle Aquitaine) signent la tribune, de même que de nombreux acteurs de la mobilité (ACO, Alstom, Blue Spirit Aero, Hyliko, Hyvia, H24 Project, Safra), des stations (Atawey, HRS, Hympulsion, Hysetco) et de l’industrie (Bulane, Elogen, Gen-Hy, Gravithy…).
Seiya Consulting, l’éditeur de ce site, fait partie des signataires.
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