Hopium : 2025 sera une année charnière avec des premières ventes et l’adossement à un groupe industriel

Hopium : 2025 sera une année charnière avec des premières ventes et l’adossement à un groupe industriel

Le PDG de la société, Stéphane Rabatel s’est félicité du timing de ce 4ème webinaire, au lendemain de l’annonce de la nouvelle stratégie hydrogène, et alors que Hopium s’apprête à passer un jalon majeur.

D’abord, le Président a tenu à revenir sur la décision du tribunal. Le passage devant le tribunal a eu lieu un an jour pour jour, après son arrivée. La validation du plan de redressement est un gage de légitimité et de crédibilité pour Hopium, qui a pu faire essayer sur piste sa technologie. Stéphane Rabatel a expliqué que la dette allait passer de 35 à 9 millions, sur une période de 6 à 9 ans. Par ailleurs, l’entreprise a obtenu un financement sous forme d’obligations qui lui donne une visibilité sur 5 trimestres. Le vote a été positif pour 11 classes sur 13, dont celles des actionnaires et des fournisseurs. Hopium se félicite de ce vrai soutien.

A ce stade, tous les délais d’appel ont expiré. Le plan est donc définitivement validé. Stéphane Rabatel a tenu à souligner le travail de l’équipe, qui a su se remettre en cause et qui a cru en la force de sa pile. Aujourd’hui, les relations sont plus fluides avec les fournisseurs et les clients. Au passage, le dialogue a repris avec des fonds d’investissement et des partenaires potentiels. Hopium ne fait pas mystère que l’ambition est de s’adosser à un groupe industriel qui serait son actionnaire de référence et sur le long terme.

S’agissant des applications, le PDG de Hopium est revenu sur la nouvelle stratégie de l’hydrogène. Laquelle cible l’industrie et les mobilités lourdes et intensives, en particulier l’aviation et le maritime. Stéphane Rabatel a fait référence aux utilitaires, qui se situent entre deux mondes, celui de l’automobile et du camion. Ce n’est pas un domaine sur lequel la société souhaite s’investir. Elle privilégie plutôt le camion et le bus. Cela dit, il y a des applications routières pour lesquelles elle a de la demande, comme pour les bennes à ordures en retrofit.

D’autres marchés sont aussi possibles, comme les petits bateaux de moins de 30 m. Hopium, qui a déjà un accord avec K-Challenge, prévoit d’exposer à Nav Expo à Lorient. La société a des demandes pour des bateaux de type semi-rigides. Dans l’aéronautique, elle cible plutôt les avions légers, mis de nouveaux horizons s’ouvrent à elles avec des drones et des dirigeables. Ces nouveaux marchés ont incité l’équipe technique à concevoir une gamme de plus petits stacks, de 25 à 100 kW.

La stratégie est de devenir un acteur de référence dans le transport lourd sur la période 2028-30. Hopium met en avant sa pile 30 % plus légère et 20% plus compacte, avec un coût de moins de 200 euros du kw. L’entreprise espère annoncer rapidement ses premières ventes. « On a surmonté une épreuve, rien n’est gagné, mais l’année 2025 s’annonce excitante », a conclu Stéphane Rabatel.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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