L’entreprise met au vote un plan qui sera présenté au tribunal de commerce de Paris à la mi-janvier, afin de préparer la sortie de la procédure de redressement judiciaire.
Ce projet de plan a été élaboré en collaboration avec les organes en charge de la procédure et doit permettre à Hopium de développer un nouveau business model. Ce plan de redressement, permettant de ramener le montant total du passif à 9M€, sera soumis au vote des créanciers et des actionnaires à compter du 23 décembre et jusqu’au 6 janvier 2025.
Recentrée sur la pile à combustible, et ciblant la mobilité lourde (transport routier, engins de chantier, bus, aéronautique, ferroviaire, maritime), la clean tech a planché sur un plan stratégique et opérationnel ambitieux.
Un premier besoin de 8 millions d’euros
Toutefois, la réalisation de ce plan nécessite des besoins de financement significatifs, évalués à 8 millions d’euros pour 2025 et 30 millions d’euros pour la période 2025-2028. En clair, il faut remettre au pot. Pour s’en sortir, Hopium doit procéder à une augmentation de capital (avec maintien du droit préférentiel de souscription d’un montant de 8 millions d’euros au cours du premier trimestre 2025) et lever les fonds supplémentaires nécessaires pour les années suivantes.
A ce jour, la société a obtenu de la part d’investisseurs, dont des actionnaires historiques d’Hopium, des intentions de souscrire à l’augmentation de capital avec maintien du DPS (droit préférentiel de souscription) à hauteur de 2,2 millions d’euros. Dans son communiqué, l’entreprise précise que l’augmentation de capital de 8 millions, essentielle à la poursuite des activités de la société, n’est pas garantie. Elle impliquera par ailleurs une importante dilution pour les actionnaires qui n’y participeraient pas ou partiellement.
C’est donc un véritable vote de confiance que Hopium engage à quelques semaines de son rendez-vous avec le tribunal de commerce de Paris. Pour convaincre, l’entreprise annonce un premier partenariat prévoyant la livraison de systèmes de pile à combustible avec K-Challenge pour la motorisation de ses bateaux d’accompagnement d’ici à fin juin 2025. D’autres commandes sont en cours de négociation, notamment dans le domaine de l’aéronautique.