La société girondine, qui a reçu le 25 mai l’approbation par l’Autorité des marchés financiers, a mis en ligne spécifique pour entrer en Bourse sur Euronext. Créée en 2012 en tant que développeur de centrales électriques, la société s’est lancée ensuite dans la production d’électricité à partir d’hydrogène vert (selon deux procédés : power to power and gas to power) et la mise au point de piles à combustible. Basée à Lormont, près de Bordeaux, l’entreprise compte 25 salariés pour un peu plus de deux millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020.
« L’adossement à un grand groupe ou un énergéticien ne correspond pas à notre volonté d’être un acteur indépendant sur ce nouveau marché que sont les énergies renouvelables non intermittentes grâce à l’hydrogène, se justifie le PDG, Damien Havard, dans La tribune. « De même, nous n’avons pas choisi la levée de fonds privée parce que la Bourse offre des avantages mieux reconnus à l’international au regard de ses garanties de transparence et d’indépendance qui sont rassurantes pour nos clients, fournisseurs et partenaires », précise-t-il.
HDF Energy a été retenu début avril par Bordeaux Métropole pour reprendre une partie des terrains libérés par Ford Aquitaine Industries à Blanquefort, au nord du territoire. La PME prévoit d’y investir 20 millions d’euros pour y construire une usine de piles à combustible à forte puissance. A partir de 2023, elle devrait pouvoir assurer une production annuelle de 100 MW sur 5 000 m2.
Parmi les projets engagés, il y a celui de la Centrale électrique de l’ouest guyanais (CEOG), qui prévoit de produire annuellement 50 GWh d’énergie solaire photovoltaïque couplée à un stockage à l’hydrogène via deux piles à combustible permettant de fournir une électricité continue et stable, de jour comme de nuit. Ce projet au budget de 130 millions d’euros, dont 20 % de fonds propres de Meridiam, la Sara et HDF Energy, va pouvoir être mis en chantier prochainement, avant une exploitation qui doit durer 20 à 25 ans.
Au total, HDF Energy porte déjà onze autres projets du même type au Mexique, à La Barbade, à Chypre, en Australie, en Nouvelle-Calédonie et en Australie soit au total plus de 1,3 milliard d’euros d’investissements et plus de 80 MW de piles à combustible à installer d’ici 2025.
L’entreprise girondine travaille également sur les centrales « HyPower », consistant à installer des piles à combustible de forte puissance sur des sites industriels. Hydrogène de France met en avant un accord d’exclusivité mondiale jusqu’en 2026 avec Ballard Power Systems, ainsi qu’un partenariat avec ABB pour la propulsion des navires. La société collabore par ailleurs avec Atos pour la mise au point d’un data center alimenté à l’hydrogène vert.
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