Hydrogène liquide : Toyota démontre à Fuji que la solution fonctionne sur une course de 24 heures

Hydrogène liquide : Toyota démontre à Fuji que la solution fonctionne sur une course de 24 heures

Pour sa 5ème participation à la course de Fuji, dans le cadre du championnat Super Taikyu, le constructeur japonais a réalisé sa meilleure performance avec la Corolla GR à hydrogène liquide. C’est de bon augure en vue de la future catégorie hydrogène du championnat WEC d’endurance.

L’objectif de Toyota cette année était de tenir pendant 24 heures. L’an dernier, la marque avait atteint son objectif de faire 30 tours consécutifs avec une seule recharge d’hydrogène, mais des problèmes avec le système électrique avaient forcé l’écurie à faire des arrêts aux stands répétés, empêchant la voiture de rouler pendant la durée souhaitée. Pour cette édition 2025, la voiture n°32 alignée sous les couleurs de Toyota Gazoo Rookie Racing a bouclé un total de 468 tours. Certes, la course n’a pas duré 24 h (23 h en fait, en raison de la présence de brouillard), mais ce n’est pas la faute de Toyota, et encore moins de la technologie.

A 10 tours près, le constructeur aurait pu égaler son record (478 tours), réalisé en 2022 alors que la Corolla roulait encore à l’hydrogène gazeux.

Des améliorations techniques profitant aussi à la série

Ce succès s’explique par la mise en place d’améliorations. Toyota a ainsi étrenné une technologie qui passe en douceur à la combustion pauvre lorsqu’une puissance élevée n’est pas requise. Ce procédé pourrait d’ailleurs être repris sur un modèle de série.

Par ailleurs, le japonais a développé une nouvelle vanne de remplissage qui améliore la vitesse et la sécurité du remplissage d’hydrogène. nouvelle structure de piston interne a permis d’augmenter la surface du chemin d’écoulement, améliorant la vitesse de remplissage d’environ 30 %. Au lieu de passer par un actionneur externe, un piston interne permet d’améliorer de 30 % la vitesse de remplissement de l’hydrogène. De plus, on améliore au passage l’étanchéité à l’air, ce qui réduit au passage le risque de fuite d’hydrogène. Et en plus, on obtient un gain de poids de 2 kg.

Alors que se profilent les 24 h du Mans, et que l’hydrogène liquide sera justement l’un des thèmes abordés, la prouesse de Toyota montre qu’il est possible d’appliquer la technologie en course.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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