H2 renouvelable et nucléaire : Bruxelles dit oui à la France

La Commission européenne a publié vendredi un acte délégué qui autorise sous conditions le recours à l’électricité bas carbone pour produire de l’hydrogène étiqueté comme « renouvelable ». Une victoire pour Paris, qui subissait l’opposition de plusieurs pays dont l’Allemagne.

Ce document est consultable sur le site Euractiv qui a révélé l’information ce week-end. « Pendant des mois, les responsables politiques français ont fait pression sur Bruxelles pour faire valoir que l’hydrogène vert pouvait également provenir d’une électricité nucléaire à faible teneur en carbone, et pas seulement des énergies renouvelables », rappelle ce site spécialisé sur l’information en Europe.

Selon ce nouveaux texte, les pays dont le mix électrique est à faible teneur en carbone (la France et la Suède en l’occurrence) seront exemptés de la règle d’additionnalité*, à condition toutefois qu’ils investissent dans de nouvelles capacités de production d’énergie renouvelable pour « un montant au moins équivalent à la quantité d’électricité déclarée comme entièrement renouvelable ».

De plus, la France a eu gain de cause sur un autre point : celui des imports. Ainsi, « tous les critères verts imposés aux producteurs européens s’appliqueront également à l’hydrogène importé de l’étranger. » C’est un autre revers pour l’Allemagne qui voulait « imposer des critères plus souples à l’hydrogène importé ».

*Pour éviter que les électrolyseurs ne fassent grimper la demande d’électricité et ne cannibalisent l’électricité renouvelable destinée aux usages courants, la Commission européenne a travaillé sur un ensemble de règles visant à garantir que l’hydrogène vert n’utilise que des sources « additionnelles » d’électricité renouvelable.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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