ImagHYne : un projet de vallée hydrogène fédérateur pour la région Auvergne-Rhône-Alpes

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ImagHYne : un projet de vallée hydrogène fédérateur pour la région Auvergne-Rhône-Alpes

À l’occasion d’un webinaire, la région a présenté un projet d’ampleur et qui va permettre de changer d’échelle. À la clé, une production massive qui permettra notamment de répondre aux besoins de l’industrie.

Lors du salon Hyvolution, nous avions rencontré Thierry Kovacs, Vice-Président en charge de l’environnement et de l’écologie positive. Il nous avait parlé justement de ce projet ImagHYne à travers une interview en vidéo. Le même interlocuteur était donc aux commandes ce lundi soir d’une présentation en ligne, depuis l’hôtel de région. On notait la présence de Valérie Bouillon-Delporte, Co-présidente de France Hydrogène et représentante de Michelin, qui est un « partenaire historique », ainsi que plusieurs acteurs de la région.

Une forte densité d’acteurs de premier plan

En préambule, Thierry Kovacs a rappelé que le territoire était engagé depuis 2017 sur l’hydrogène, avec notamment le projet ZEV (Zero Emission Valley), qui déploie les premières stations*. Il a aussi la particularité de regrouper 154 entreprises impliquées dans la filière, dont 20 qui le sont à 100 %, ainsi que 3 pôles de compétitivité (Axelera, CARA, Tenerrdis) et 40 laboratoires (CEA, CNRS). Symbio est considéré comme une pépite. Parmi les atouts, il y a les barrages pour produire de l’électricité verte et avoir ainsi de l’hydrogène renouvelable. Et en face, une demande forte potentielle, en raison de son rang de première région industrielle de France, avec l’hydrogène qui peut remplacer le gaz.

La région Auvergne-Rhône-Alpes s’est très tôt positionnée sur le projet ImagHYne (Investments to Maximise the Ambition for Green HYdrogen iN Europe), qui s’inscrit dans les vallées de l’hydrogène. Il est financé par l’Union Européenne, via le Clean Hydrogen Partnership (dont un représentant, Philippe Binet, participait à la conférence). À l’horizon 2029, les objectifs sont de produire 8 000 tonnes d’hydrogène bas carbone par an (dont la moitié sera 100% renouvelable avec 57 MW de nouvelles capacités d’électrolyse), de stocker plus de 40 tonnes d’hydrogène, et de financer plus de 250 véhicules utilitaires lourds (203 véhicules routiers et 63 non routiers).

Des super pouvoirs pour connecter le public et le privé

Ce projet mobilise plus de 40 partenaires dont 34 partenaires directs et près de 20 observateurs répartis sur 6 pays dont la France, l’Italie, l’Espagne, la Suisse, le Portugal et l’Allemagne. La présentation en ligne a été l’occasion de révéler le logo.

Comme l’a rappelé Valérie Bouillon-Delporte, une vallée de l’hydrogène permet de connecter les maillons, entre la production, le stockage et les usages. « Elle est dotée de super pouvoirs, car elle permet de réunir le public et le privé ». On note la participation d’acteurs locaux (CNR, HYmpulsion, Michelin), ou établis sur le territoire (Engie/Storengy, Vinci pour les aéroports de Lyon), mais aussi de Lhyfe et Arkema pour des électrolyseurs, GRTGaz pour un pipeline dans la vallée de la chimie, ou encore Hyliko pour la mobilité lourde.

*4 stations sont en fonctionnement (Chambéry, Moutiers, Lyon St Priest et Clermont-Ferrand), 2 stations en cours d’ouverture (début 2024 à Lyon Vénissieux et Grenoble-St Egrève) et 6 stations commandées (à Lyon St Exupéry, Annecy, Salaise sur Sanne, Valence, Aubenas et Malataverne près de Montélimar)

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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