La Commission européenne a approuvé, en vertu des règles de l’UE en matière d’aides d’État, un quatrième projet important d’intérêt européen commun (IPCEI) visant à soutenir la recherche, l’innovation et le premier déploiement industriel dans la chaîne de valeur de l’hydrogène.
L’IPCEI Hy2Move, a été préparé par sept États membres : Estonie, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Slovaquie et Espagne. Ils fourniront jusqu’à 1,4 milliard d’euros de financement public, ce qui devrait débloquer 3,3 milliards d’euros supplémentaires d’investissements privés. Dans le cadre de cet IPCEI, 11 entreprises ayant des activités dans un ou plusieurs États membres, y compris des petites et moyennes entreprises (« PME ») et des start-ups, entreprendront 13 projets innovants. Il pourrait se traduire par 6 500 emplois d’ici 2031.
De larges applications dans la mobilité
Les champs couverts sont les suivants : le développement d’applications de mobilité et de transport pour intégrer les technologies hydrogène dans les moyens de transport (routiers, maritimes et aériens) ; le développement de technologies de piles à combustible hautes performances , qui utilisent l’hydrogène pour produire de l’électricité avec suffisamment de puissance pour déplacer les navires et les locomotives ; le développement de solutions de stockage embarquées de nouvelle génération pour l’hydrogène ; et enfin le développement de technologies de production d’hydrogène pour les applications de mobilité et de transport, notamment pour alimenter les stations de ravitaillement en hydrogène sur site (en hydrogène sous pression de qualité pile à combustible pur à 99,99 %).
Du côté français, on note la présence d’Airbus, Gen-Hy, Hydrogène de France et Michelin.
L’IPCEI Hy2Move complète les trois premiers sur la chaîne de valeur de l’hydrogène : « Hy2Tech » (15 juillet 2022) , qui se concentre sur le développement de technologies de l’hydrogène pour les utilisateurs finaux ; « Hy2Use » (21 septembre 2022) qui se concentre sur les applications de l’hydrogène dans le secteur industriel ; et « Hy2Infra » (15 février 2024), qui concerne les investissements dans les infrastructures.