La presse du royaume chérifien relaie une déclaration de la députée Debora Serracchiani, membre du Parti démocrate. L’ex-Présidente de la région Frioul-Vénétie Julienne déclare qu’une étude a été lancée pour établir un corridor d’hydrogène vert entre le Maroc et l’Italie, via le port de Trieste.
La déclaration de la députée est à lire ici sur le site de l’agence de presse ANSA. L’élue annonce un « premier feu vert du gouvernement » pour financer une étude de faisabilité du Corridor Vert pour le transport de l’hydrogène vert produit au Maroc et en transit par le port de Trieste. Cette proposition s’inscrit dans le cadre du plan Mattéi*, qui concerne l’Afrique et vise à faire de l’Italie le « hub énergétique de l’Europe ». La députée Serracchiani a déposé un amendement au projet de loi sur l’énergie.
Un projet en lien avec la vallée de l’hydrogène Nord-Adriatique
Pour bien comprendre, il faut encore préciser que ce projet de corridor vert est lié à une vallée de l’hydrogène, celle du Nord-Adriatique. Il s’agit d’une coalition qui réunit la région autonome du Frioul-Vénétie Julienne, la Croatie et la Slovénie. Et la députée italienne explique : « grâce à l’hydrogène, le Royaume du Maroc est en train de devenir l’un des pays les plus importants de la Méditerranée pour la durabilité des processus énergétiques ». Rappelant que des liens ont été tissés par ce pays avec l’Allemagne et les Pays-Bas, elle estime que « pour l’Italie, c’est aussi l’occasion de renforcer la coopération avec le Maroc, en approfondissant les synergies de la logistique portuaire et intermodal du Frioul-Vénétie Julienne ».
L’Italie avait manifesté il y a quelques mois son intérêt pour un autre pays d’Afrique du Nord, l’Algérie.
*du nom de l’ancien patron fondateur de l’ENI, Enrico Mattei, l’un des plus grands industriels de l’Italie d’après-guerre, tragiquement disparu dans un mystérieux accident d’avion – ou dans un attentat -, le 27 octobre 1962.