
L’Europe est-elle en train de vendre ses bijoux de famille ? Le producteur italien de camions et autobus, contrôlé par la famille Agnelli, va être cédé à l’Indien Tata Motors, déjà propriétaire de Jaguar Land Rover (JLR) dans l’automobile.
Pilier de l’empire Fiat, Iveco va donc être piloté par un géant indien. On a appris hier par un communiqué que le leader européen des véhicules utilitaires va être repris par Tata Motors Limited pour créer un groupe et en faire un champion mondial. Une offre à 3,8 milliards d’euros, à l’exclusion des activités de défense d’Iveco.
L’objectif est de créer un groupe de rang mondial, pouvant générer 22 milliards de chiffres d’affaires par an, avec une présence en Europe (50 %), en Inde (35 %), aux Etats-Unis (15 %) et pouvant tirer profit de marchés émergents comme l’Asie et l’Afrique. L’intégration d’Iveco permettra de faire des volumes et de développer le business de FPT Industrial dans les moteurs.
L’hydrogène n’est pas cité, mais l’objectif est bien de développer des solutions durables et zéro émission. Si Iveco a des compétences dans le bus et le camion, Tata a aussi exploré cet univers, avec des piles à combustible dans le camion et avec un moteur à combustion (avec l’aide de Cummins).
Bien qu’italien, Iveco a une présence forte en France, avec l’usine de bus d’Annonay, en Ardèche, (ex-Irisbus, alors filiale commune avec Renault Véhicules industriels). L’entreprise exploite par ailleurs un site Heuliez Bus à Rorthais, dans les Deux-Sèvres, ainsi qu’une usine de moteurs et transmissions à Bourbon-Lancy, en Saône-et-Loire.