
A l’occasion de la Semaine Européenne de l’Hydrogène, l’alliance créée il y a seulement quelques mois a demandé à Commission Européenne de prendre des mesures urgentes pour l’hydrogène. Elle estime que ce type de mobilité est complémentaire de l’électrique à batterie.
Sous la forme d’un communiqué, la GHMA a exprimé un certain nombre de demandes. La première consiste à favoriser le déploiement de l’hydrogène sur la mobilité lourde (camions, puis bus), avant de l’ouvrir aux taxis. Idéalement, il faudrait que ces mobilités se développent près de hubs, où la production et la distribution vont se développer. L’autre souhait est d’avoir des aides ciblées afin de rivaliser avec le prix du Diesel. Aujourd’hui, la filière peut descendre à un prix entre 8 et 10 € le kilo. L’objectif est d’arriver à 6 € quand plusieurs milliers de camions H2 seront sur la route, en 2030.
S’agissant des stations, il faut tabler sur des points de charge de grande capacité, d’au moins une tonne/jour, voire deux tonnes. Elles pourront répondre aux besoins des flottes.
Le point le plus essentiel est de découpler la montée en puissance des véhicules et des stations du verdissement de l’hydrogène. Autrement dit, il n’est pas nécessaire d’attendre que l’hydrogène soit tout à fait vert pour encourager la mobilité H2. D’autres pays ont été plus pragmatiques comme la Chine et la Corée, avec du « carburant » à moindre coût pour démarrer. Ce qui ne les empêche pas de verdir progressivement la production d’hydrogène.
Enfin, la solution viendra d’une réglementation cohérente, avec des aides et des décisions plus rapides pour favoriser des écosystèmes et un déploiement de masse. Autant de requêtes qui ont été exprimées cet après lors d’une table ronde avec Peter Mackey (Air Liquide), Manfred Schuckert (Daimler Truck), Jürgen Guldner (BMW), Niki Berger, (Bosch), et Antoine Tournand (TotalEnergies).