Le Japon se dote d’un navire pour importer de l’hydrogène liquide

Le 11 décembre, Kawasaki Heavy Industries a dévoilé le tout navire transporteur d’hydrogène liquide. Baptisé le Suiso Frontier, ce bateau long de 116 mètres est appelé à assurer ce transport entre la côte sud de l’Australie et le port japonais de Kobe. Il est le fruit d’un projet associant également Iwatani, Shell Japan et J-Power*.

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Le Suiso Frontier sera lancé fin 2020. Il embarquera un réservoir à double coque capable de stocker jusqu’à 1250 mètres cube d’hydrogène à l’état liquide. Ce mode de stockage permet de transporter 800 fois plus de volume qu’à l’état gazeux. Cependant, il faut maintenir l’hydrogène à une température de – 253 degrés. Ce qui suppose une isolation thermique particulièrement poussée pour minimiser l’évaporation.

Soutenu par le  NEDO (New Energy and Industrial Technology Development Organization), une agence publique de soutien à l’innovation, le projet va dans le sens d’une économie de l’hydrogène au Japon. Cependant, le bilan carbone n’est pas si vertueux. D’une part, l’hydrogène sera produit en Australie à partir de la gazéification du charbon brun, d’autre part le navire sera propulsé par un moteur Diesel (hybride Diesel pour être précis). Et ce, alors que Kawasaki se vante d’avoir été dès 1981 le premier constructeur à sortir un bateau au gaz naturel liquéfié…

*Ces partenaires font partie d’une association en faveur de l’hydrogène décarboné : CO2-free Hydrogen Energy Supply-chain Technology Research Association (HySTRA)

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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