
Pour cette édition 2025, l’hydrogène est à nouveau visible sur le salon. L’avion le plus abouti est le Dragonfly de Blue Spirit Aero. Mais, il y a aussi d’autres acteurs sur ce créneau, d’Airbus à ZeroAvia.
L’avion à pods d’Olivier Savin est donc exposé sur le tarmac, après avoir fait le show il y a une semaine sur l’aéroport du Mans, en marge des 24 Heures. L’appareil porte d’ailleurs toujours l’inscription Blue Spirit of Le Mans. Pour l’anecdote, le CEO de BSA a été invité à un déjeuner avec le Premier Ministre, François Bayrou, qui est venu visiter le salon. « Dans son discours, il a expliqué qu’il fallait lancer plusieurs technologies pour décarboner l’aviation, avec les carburants durables, l’hybridation et l’hydrogène. Et il a dit qu’il fallait préparer dès maintenant l’hydrogène », indique Olivier Savin. Lequel précise par ailleurs qu’il n’est pas nécessaire d’attendre l’avion à hydrogène d’Airbus en 2040 et qu’on peut faire voler dès maintenant des petits avions.
La start-up expose ,justement un simulateur, basé sur le cockpit qui était déjà visible il y a deux ans au Bourget. C’est un avant-goût des premiers vols d’essai qui auront lieu dans quelques mois. Dans la catégorie petits avions, on peut citer également ZeroAvia, qui a un stand au salon et y présente son système ZA-600. Le CEO et fondateur, Val Miftakhov a fait une intervention cet après-midi, qui a été relayée par youtube.
Des solutions qui passent aussi par le moteur à combustion
A noter également : la présence de Viraj H2. La start-up toulousaine communique plutôt sur l’injection de vapeur dans les turbines. Une approche qui permet de réduire de 35 % la consommation et de 75 % les émissions. Le système sera prêt en 2028 et sera compatible avec plusieurs types de carburant. L’hydrogène fait aussi partie des plans à terme. On a également vu Solution F, qui présente un moteur d’avion 3 cylindres turbo SF3T compatible avec plusieurs types de carburants, dont les SAF et l’hydrogène.
Dans le domaine des gros avions, on a eu la surprise de voir une maquette de Kawasaki. Le géant japonais travaille sur un projet d’avion de ligne avec un moteur à combustion alimenté par de l’hydrogène liquide. L’objectif est de faire un avion d’un rayon d’action de 2 000 km et pouvant transporter 160 passagers. Le projet est supporté au Japon par le NEDO.
Le futur de l’aviation au Paris Air Lab
C’est au Paris Air Lab qu’on apprend le plus de choses, finalement. Dans cet espace, il est question des carburants de synthèse (avec un point mondial sur les projets de production) et d’hydrogène. Airbus y présente sa pile à combustible, tout comme Liebherr. L’industriel gère également la gestion thermique de l’ensemble, présentant en parallèle un turbocompresseur motorisé de 100 kW et l’unité de commande moteur associée. Liebherr est donc également à l’avant-garde dans ce domaine.
Précisons également qu’Elyse Energy et Hynamics (pour le projet Take Kair à Saint-Nazaire) sont présents pour communiquer sur les molécules dérivées de l’hydrogène, avec des e-fuels pour l’aviation.





