Sur son site Internet, l’entreprise publie une interview de Richard Tur, Directeur des Opérations et Julien Jehanne, Directeur du site d’Amilly spécialisé dans les concept cars, mulets et véhicules spéciaux. L’occasion de parler des progrès de la JS2 RH2, mais aussi d’évoquer une collaboration avec Alpine.
Elaborée en partenariat avec Bosch Engineering sur la partie moteur, la Ligier JS2 RH2 est l’une des quatre voitures qui ont bouclé un tour de démonstration le 15 juin, quelques heures avant le départ des 24 h du Mans. Un projet emblématique pour le constructeur basé à Magny-Cours dans la Nièvre. « Ce projet nous a permis de gagner rapidement en expertise et en crédibilité en proposant, dans un délai serré, bien plus qu’un démonstrateur, une véritable voiture de course prête à rouler. En cela, c’est également un aboutissement », déclare ainsi Richard Tur. « D’un point de vue technique, nous avons développé un maximum de connaissances et compétences en un temps réduit. La Ligier JS2 RH2 nous a permis de nous lancer et de prendre le sujet des nouvelles énergies à bras le corps », complète Julien Jehanne.
A la lecture de l’interview, on apprend que Ligier a collaboré avec Alpine. « Dans la foulée de la Ligier JS2 RH2, nous avons eu la chance de travailler pour Alpine sur l’Alpenglow », indique Richard Tur. Et d’ajouter : « Nous sommes partis de la base de notre sport-prototype LMP3 ». Julien Jehanne précise de son côté : « Avec l’Alpenglow, nous avons travaillé sur la conception du circuit hydrogène, le ‘hardware’, sur le stockage de l’hydrogène et son refroidissement ainsi que sur l’intégration de ces différents éléments dans la base LMP3 ».
Le défi de l’hydrogène liquide
Le prochain défi concerne l’hydrogène liquide : « Si nous continuons notre veille sur l’hydrogène gazeux, nous avons, dès cette annonce, enclenché des études sur des solutions pour intégrer l’hydrogène liquide dans des véhicules de compétition. Nous souhaitons pouvoir prochainement proposer un démonstrateur à hydrogène liquide », explique Richard Tur. Pas si simple selon Julien Jehanne : « Les conditions d’utilisation et d’intégration à bord d’un véhicule de compétition sont en effet très contraignantes et imposent le développement de solutions innovantes sur lesquelles nous travaillons activement. Il n’existe aujourd’hui pas de solutions sur étagère pour l’hydrogène liquide ». Et de poursuivre : « Nous avons consulté de nombreux fournisseurs et réalisé un mapping des solutions techniques à mettre en œuvre. Avec notre capacité d’usinage et de mécano-soudure à Magny-Cours et Amilly, nous n’excluons d’ailleurs pas de fabriquer certains éléments importants du système en interne et de les proposer en petites séries à d’autres constructeurs ».
Ligier indique par ailleurs travailler sur des solutions de stockage alternatives et les carburants de synthèse.
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