Bus hydrogène à Pau : premières mises au point

Bus hydrogène à Pau
Bus hydrogène à Pau

En attendant des réactions politiques, qui pourraient intervenir en début de semaine, c’est un avis autorisé que nous pouvons reproduire. En réaction à l’article erroné sur la « marche arrière » de Pau, Arnaud Binder a tenu à réagir. Et ce n’est pas le seul.

Aujourd’hui DGA en charge de l’Aménagement et Développement Urbain à la ville de Biarritz, Arnaud Binder a été Directeur des Mobilités à l’agglomération Pau-Béarn-Pyrénées de janvier 2009 à octobre 2023. Et à ce titre, il a été à l’origine du choix du bus à hydrogène à Pau, mais également de celui de bus à batteries pour des bus standard.

Argumentaire en 4 points

Voici ce qu’il a écrit en commentaire sur le compte LinkedIn du site en question qui a publié un article trompeur.

« Le recours à l’hydrogène s’est opéré pour une ligne de BHNS, soit des bus articulés qui font plus de 255 km par jour chacun. Dans tel cas, la technologie à batteries nécessite des recharges en ligne ou aux terminus ; les différentes lignes en exploitation montrent un taux de disponibilité de l’électrique nettement inférieur aux bus hydrogène de Pau.

Le choix de l’électrique à batteries pour les bus standards de la flotte (85% du parc de Pau) : la technologie électrique à batterie est ici mature ; elle permet à chaque bus de rouler autour de 200-250km en respectant les plages recommandées pour optimiser la vie des batteries (rester entre 35 et 90% de charge).

ALORS OUI, nos analyses économiques, partagées avec de nombreux réseaux, ont montré que la conversion de toute une flotte de bus standards a l’hydrogène serait bien plus coûteuse qu’une conversion a l’électrique à batteries.

MAIS NON, on ne peut pas parler de marche arrière pour l’hydrogène : le Febus est une réussite, avec une disponibilité des véhicules nettement supérieure à des bus articulés électriques ».

D’autres réactions

Ce même argumentaire a été posté sur son compte LinkedIn et cela a généré des commentaires. Par exemple, celui de Jean-Bernard Feltmann, Directeur général à la STAP (Société des Transports de l’Agglomération Paloise), qui écrit que (le réseau) « Idelis exploite avec succès cette ligne BHNS à hydrogène depuis 4 ans. La ligne Febus est plébiscitée par la clientèle d’idelis avec une fréquentation en croissance régulière ». Ou encore celui de Damien Joliton, Responsable bureau études et méthodes chez Transdev, qui souligne « qu’il n’y a pas de solution technique miraculeuse capable de remplacer le diesel dans chacun de ses cas d’usage actuels. Il faut utiliser toutes les alternatives possibles, chacune dans sa plage de pertinence ». La mise au point a été likée par des acteurs du transport (Keolis, Transdev) et de l’hydrogène (Terega, qui a un ancrage local).

Quand on prétend faire de l’information, on ne peut pas se contenter de faire du copié-collé et ne pas tenir compte de mises au point venant de ceux qui savent de quoi ils parlent. Voici ce que nous avons écrit sur le sujet.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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