Une peau électronique avec une micro pile à combustible alimentée par la sueur !

Etonnante découverte du Caltech (California Institute of Technology). Des chercheurs ont mis au point une peau électronique qui utilise des capteurs pour mesurer certains paramètres (rythme cardiaque, température, taux de sucre dans le sang) et qui peut se passer d’une batterie. Et plutôt que de se baser sur le mouvement ou l’énergie solaire, elle utilise une ressource que produit le corps humain : la sueur. Ce carburant naturel contient une substance qui s’appelle le lactate. Grâce à une micro pile à combustible, on peut combiner le lactate avec l’oxygène de l’atmosphère. On obtient alors par réaction chimique de l’eau et du pyruvate, un sous-produit du métabolisme humain. L’intérêt est qu’on arrive ainsi à générer de l’électricité pour alimenter les capteurs, qui peuvent alors transmettre des données (par exemple en mode Bluetooth).

A la question « produisons-nous assez de sueur pour alimenter des capteurs ? », le scientifique Wei Gao répond « oui ». Mais le défi était aussi de mettre au point une bio-pile à combustible. Celle-ci est constituée de nano-tubes de carbone imprégnés d’un catalyseur combinant du platine et du cobalt et dotés d’un mélange composite qui contient une enzyme permettant de casser la molécule de lactate. La solution permet de générer plusieurs milliwatts par centimètre carré pendant plusieurs jours.

La publication, qui est parue dans Science Robotics, ouvre la voie à des applications médicales.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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