Nucléaire et H2 : seulement « une avancée considérable »?

France Hydrogène réagit aux actes délégués adoptés en fin de semaine et qui concernent les carburants renouvelables d’origine non biologiques.

L’association qualifie de « pas crucial » l’adoption de ces textes, qui permettront à la filière européenne et nationale de prendre leurs décisions d’investissement. Mais, elle met un sérieux bémol; même s’il s’agit d’une avancée considérable, il serait erroné de la considérer comme une
reconnaissance du rôle de l’hydrogène nucléaire, ou électrolytique bas-carbone », déclare-t-elle dans son communiqué. « La Commission européenne ne fait ici que répondre à un droit fondamental de l’Union, celui du libre choix par les Etats membres de leur mix énergétique : compte tenu du fait que la France repose déjà sur un mix électrique décarboné, conditionner le déploiement de l’hydrogène à la réalisation de nouveaux actifs de production d’électricité renouvelable conduirait mécaniquement à des capacités excédentaires et méconnaîtrait donc ledit principe ».

En résumé : rien n’est encore joué. Et il faut continuer à batailler pour que l’hydrogène produit à base d’électricité nucléaire soit reconnu dans les cibles et soutiens définis par Bruxelles.

Sur les autres parties du texte, France Hydrogène évoque « des impacts positifs majeurs, en rendant éligibles un volume considérable d’installations d’énergies renouvelables pour la production d’hydrogène en France. Et cela permet en particulier aux électrolyseurs français de s’approvisionner notamment sur des centrales hydroélectriques. Il sera donc possible de produire uniquement des RFNBOs (carburants renouvelables d’origine non biologiques) tout en maintenant un facteur de charge élevé, point décisif pour la compétitivité de l’hydrogène produit et pour répondre au besoin de stabilité d’alimentation en hydrogène des utilisateurs finaux (particulièrement industriels) ».

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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