Le site du ministère de la Transition Energétique a publié un document de 37 pages résumant la révision à venir de la stratégie nationale hydrogène. De premières indications ont été données par Agnès Pannier-Runacher lors de l’inauguration de l’usine de Symbio, le 5 décembre. Un décryptage avait par ailleurs été assuré par Hoang Bui, le coordonnateur de la stratégie nationale d’hydrogène décarboné.
Parmi les points principaux, on peut citer l’objectif d’une capacité de production électrolytique d’hydrogène bas-carbone de 6,5 GW en 2030 et de 10 GW en 2035. Cette production sera alimentée par le mix électrique français, bas-carbone, ou par des installations de production d’électricité nucléaire ou renouvelable, en fonction des choix d’approvisionnement de chaque installation, et en cohérence avec le principe de neutralité technologique entre hydrogène renouvelable et bas-carbone.
Une infra pour les hubs industriels
La stratégie vise également le déploiement en France de l’hydrogène décarboné et de ses infrastructures de transport. La priorité sera donnée au développement d’un réseau au sein de hubs hydrogène (infrastructures dites « intra-hubs »), notamment les hubs de Fos-sur-Mer, Dunkerque, Havre-Estuaire de la Seine, et Vallée de la chimie, et de leur connexion aux infrastructures de stockage. En complément, les déploiements locaux resteront nécessaires, y compris pour alimenter les usages intensifs de mobilité.
Le document évoque aussi un soutien sans équivoque du Gouvernement en faveur du déploiement de la production d’hydrogène décarboné sur le territoire national en assurant aux industriels le modèle économique nécessaire pour accélérer leur décarbonation, grâce notamment à un mécanisme de soutien de 4 Md€ sécurisant sur 10 ans la compétitivité de l’hydrogène décarboné par rapport à l’hydrogène fossile.
Il fait aussi état d’une stratégie ouverte sur le monde, accompagnant la filière française dans son développement commercial à l’international, et assumant l’émergence d’un marché mondial de l’hydrogène et ses dérivés. Ce qui accrédite l’ouverture sur les importations.
On peut lire aussi qu’une attention sera portée à la maîtrise de l’ensemble des équipements de l’hydrogène et de ses technologies pour assurer l’industrialisation des projets précédemment soutenus, renforcer l’intégration de l’écosystème autour des fleurons français et assurer la couverture de l’ensemble des produits et technologies clés de la chaîne de valeur.
Les suggestions sont à envoyer à l’adresse suivante jusqu’au 19 janvier (23 h) : SNH2@climat-energie.gouv.fr