Lors de la conférence annuelle de France Hydrogène, le coordonnateur de la stratégie sur l’hydrogène décarboné a indiqué que la France s’ouvrait aux importations. Une mission a d’ailleurs été lancée sur le sujet auprès de trois services de l’Etat.

La Tribune croit même savoir que c’est ce qui explique le report de l’annonce de la révision de la stratégie nationale. Pendant la COP28, la France a rejoint une alliance regroupant une trentaine de pays visant à favoriser l’émergence d’un commerce international autour de l’hydrogènr, via une reconnaissance mutuelle de certificats. On peut en savoir plus en consultant le site Euractiv.

Le ministre de l’industrie, Roland Lescure, a confié une mission à trois services de l’Etat. Il s’agit de l’inspection générale des finances (IGF), de l’inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD), et du Conseil général de l’économie (CGE). Ils vont évaluer la pertinence de l’importation d’hydrogène : une stratégie clairement assumée par l’Europe, mais qui n’était pas celle de la France jusqu’à présent.

Présent à la conférence annuelle de France Hydrogène, et invité à commenter les récentes déclarations des ministres Pannier-Runacher et Lescure, Hoang Bui a confirmé que « la France s’ouvrait aux importations ». Et de poursuivre : « Nous avons une approche pragmatique, car les besoins des territoires, notamment sur les sites de Fos-Marseille et de la Vallée de la chimie à Lyon, font qu’il n’y aura pas assez de capacités en électricité pour assurer une production locale de ces volumes », a-t-il indiqué.

L’implication de la France à travers le projet H2MED, en coopération avec l’Espagne et le Portugal, a été un premier signe de cette inflexion.

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