2023 : une année particulièrement riche pour France Hydrogène (mais…)

France Hydrogène 2023
2023 : une année particulièrement riche pour France Hydrogène

À l’occasion de sa conférence annuelle, l’association a tiré un bilan de l’année écoulée et a exprimé quelques regrets.

En préambule, le Président Philippe Boucly a excusé la ministre Agnès Pannier-Runacher, initialement prévue et qui devait esquisser les contours de la future stratégie nationale. Ce qui a été fait le 5 decembre, lors de l’inauguration de la plus grande usine d’Europe de piles à combustible, chez Symbio.

Feu d’artifice d’annonces en Europe

M. Boucly a ensuite passé en revue l’année écoulée. « 2023 a été très riche, avec un feu d’artifice d’annonces de la part de l’Europe », a-t-il déclaré. Il a évoqué entre autres, la directive sur les carburants renouvelables, celle sur les stations (AFIR), ou encore l’accord sur les SAF dans l’aviation. Autre satisfaction : la reconnaissance sur l’électricité nucléaire pour la production de l’hydrogène décarboné. « Mais ce n’est pas encore gagné », a-t-il prévenu, en prenant pour exemple la banque de l’hydrogène qui soutient l’hydrogène renouvelable mais pas celui bas carbone.

Des avancées en France

Le président de France Hydrogène a ensuite commenté la sélection au titre des projets d’intérêt commun (PIC) de projets liés à l’électrolyse et au transport d’hydrogène, dont H2MED. Il a aussi parlé des avancées en France comme l’élargissement du rétrofit du moteur à combustion, et surtout le mécanisme de soutien à la production d’hydrogène bas carbone avec ses 4 milliards. France Hydrogène a émis des remarques sur les critères d’éligibilité. Philippe Boucly se félicite aussi du texte sur la stratégie énergie climat, qui accorde une place à l’hydrogène et qui est en consultation jusqu’au 15 decembre. Du côté de l’association, il y a eu des études (dont celle liée au projet Def’Hy sur l’emploi). 

La mobilité oubliée par les pouvoirs publics

Bilan donc, une année particulièrement riche, « mais il y a plusieurs mais » a dit M. Boucly. Il a relevé un faible nombre de décisions finales d’investissement, ce qui explique qu’il n’y a que l’équivalent de capacités de 300 MW en cours, alors que 6,5 GW sont attendus en 2030. « Il n’y a pas de visibilité sur l’électricité, et aussi une absence de soutien sur la mobilité« , soulève t-il. « Or, à quoi cela sert de soutenir une giga factory comme celle de Symbio, si on n’agit pas sur la demande en utilitaires ? », s’interroge t-il. « On entend aussi des interrogations sur la mobilité et on entend dire que les batteries feront le job, mais on peut avoir de très gros doutes », a-t-il souligné.

Pour terminer, le Président de France Hydrogène a rappelé les inaugurations et poses de première pierre. Notamment chez Gen-Hy, Hysetco pour la plus grosse station d’Europe et le projet Hyport sur l’aéroport de Toulouse-Blagnac.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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