Dans un communiqué, l’association déclare avoir répondu à la consultation sur la nouvelle stratégie française pour le déploiement de l’hydrogène décarboné. Elle pointe plusieurs points, dont le coût de l’électricité et la mobilité.
En préambule, France Hydrogène se félicite que « la majeure partie de la chaine de valeur et des grands enjeux » soient traités dans cette nouvelle stratégie. La filière note cependant « l’absence de plan pour la décarbonation des sites isolés ou insulaires (les ZNI) et les applications stationnaires, segment sur lequel des solutions existent dès aujourd’hui ».
Par la suite, c’est une réaction à deux voix. Pour le Président de l’association, Philippe Boucly, « un des points fondamentaux est d’assurer aux producteurs d’hydrogène renouvelable et bas-carbone une bonne visibilité sur les conditions de développement de leurs projets et en particulier, l’accès à une électricité disponible en grande quantité et à un coût compétitif à travers des contrats de long terme et l’activation de leviers complémentaires. Cela permettra d’atteindre les objectifs de déploiement de la filière française de l’électrolyse, et notamment de produire en France des carburants de synthèse pour décarboner les secteurs du maritime et de l’aérien ».
Amorcer la mobilité hydrogène
Pour sa part, la co-présidente Valérie Bouillon-Delporte met l’accent sur la mobilité. « La stratégie révisée doit maintenant soutenir via une enveloppe dédiée la demande pour aider les clients à acheter ces équipements. Ce besoin est d’autant plus prégnant sur le segment de la mobilité routière qui nécessite un plan pour soutenir le déploiement des premiers milliers de véhicules ». Elle souhaite aussi « un maillage cohérent de l’infrastructure de recharge sur le territoire national ». À ce propos, elle souligne que « les objectifs liés au règlement européen AFIR pour le déploiement des stations de recharge sont insuffisants et doivent être relevés ».
Dans sa réponse exhaustive en ligne, France Hydrogène met en lien une version actualisée du « plan de déploiement de la mobilité intensive et lourde à hydrogène d’ici 2030 » (dont la version détaillée sera transmise ultérieurement aux services de l’Etat). On y apprend que l’association anticipe 150 000 utilitaires et 9 000 camions d’ici 2030. Pour y arriver, il serait souhaitable de « renforcer les quotas de véhicules zéro-émissions pour certains types de flottes professionnelles intensives » ; encourager la « création d’autoroutes décarbonées avec une tarification des péages qui récompense les véhicules zéro émission constituerait également un atout fort en particulier pour le déploiement de camions hydrogène » ; et « étudier la mise en place de contre-garanties financeurs et assureurs des porteurs de projets de stations ».
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