GRTGaz a lancé des études d’ingénierie de base en janvier. Une étape indispensable avant de pouvoir lancer la construction de la future infrastructure de transport d’hydrogène au sein de ce complexe industriel et portuaire.
Après le succès de l’appel à manifestation d’intérêt et la réalisation courant 2023 des premières études de faisabilité, cofinancées par l’Etat dans le cadre de France 2030 (opéré par l’ADEME et intégrées au projet de décarbonation du territoire « DKarbonation », piloté par Euraénergie), on entre dans le concret pour le projet DHUNE. N’ayant pas grand chose à voir avec le film de Denis Villeneuve, le Dunkirk Hydrogen Universal Network est un projet de pipeline dans une zone qui représente 20 % des émissions de CO2 industrielles françaises.
D’ici 18 mois, les études vont déboucher sur un « premier design complet d’ingénierie », explique Marion Lacombe, Business Developer à la Direction Développement de GRTgaz. De quoi appréhender tous les aspects du projet, depuis le tracé prévisionnel jusqu’aux enjeux techniques, fonciers, administratifs, environnementaux mais aussi de sécurité industrielle. Et de prendre une décision finale en 2025.
Un premier tronçon de 10 km avant la connexion avec la Belgique
L’objectif est de mettre en service un premier tronçon de 10 km de réseau de transport en 2027. À ce stade, le projet DHUNE dispose du soutien d’ArcelorMittal, qui est l’un des trois premiers clients industriels activement impliqués avec Imerys (spécialités minérales pour l’industrie) et le producteur d’hydrogène H2V.
Après 2030 (2034 selon le calendrier), le réseau DHUNE devrait s’étendre vers la Belgique voisine. Il atteindra environ 50 km en France et intègrera au passage un terminal hydrogène sur le port de Dunkerque. Mais surtout, il va rejoindre la Dorsale hydrogène européenne (Hydrogen European Backbone). C’est dans cette logique qu’un plus vaste projet de corridor hydrogène franco-belge porté par GRTgaz, dont le projet DHUNE est la première phase, a été labellisé « Project of Common Interest » par l’Europe en novembre 2023.
Avec sa composante WHHYN (Wallonie Hainaut Hydrogen network) côté belge et DHUNE en France, ce corridor jouera un rôle crucial en connectant la Mer du Nord, Dunkerque, la Belgique et les bassins hydrogène de la région parisienne et du Grand Est.
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