
Dans un courrier commun, France Supply Chain, la Coalition Retrofit H2 et France Hydrogène réaffirment pleinement le rôle de la mobilité hydrogène.
Le courrier est adressé à François Bayrou, premier Ministre, mais également à Philippe Tabarot, ministre chargé des Transports, à Marc Ferracci, ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie, et Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche. D’entrée de jeu, il pointe le fait que « limiter à la solution électrique à batterie pour décarboner le transport routier lourd de marchandises fait peser un risque majeur » sur la capacité des transporteurs et des chargeurs à se conformer aux normes environnementales.
Les trois associations regrettent que les comparatifs entre la filière électrique et celle de l’hydrogène soient biaisés. Et surtout, que l’avis des professionnels concernés ne soient pas pris en compte.
Une solution particulièrement pertinente en usage intensif
Or, en usage intensif, l’hydrogène peut répondre, en complément à la batterie, aux contraintes spécifiques aux fourgons, camions, bennes à ordures, autobus, autocars. Cette solution a été identifiée par les utilisateurs comme « particulièrement pertinente » pour les camions parcourant plus de 80 000 km par an pour la distribution régionale, ou les long-courriers, et sur des fourgons devant parcourir plus de 250km/jour.
L’autre point concerne l’existence d’un tissu industriel en France, avec des acteurs de la mobilité H2 comme Symbio, Forvia, OPMobility, GCK, Hyliko, EHM Motors, Atawey, ou encore HRS. Le courrier rappelle au passage que la chaîne de valeur mobilité routière hydrogène représentait déjà 8000 emplois en France en 2023.
« Ne pas reconnaître l’hydrogène comme une solution pertinente pour certains usages spécifiques reviendrait à ignorer les besoins et les risques émis par les utilisateurs et à préparer des dépendances industrielles futures alors qu’un tissu industriel national se construit », écrivent France Supply Chain, la Coalition Retrofit H2 et France Hydrogène.
La lettre est à consulter sur LinkedIn.