L’exécutif a annoncé vendredi par décret l’occupation « immédiate » d’une usine exploitée par l’industriel français du gaz, au bénéfice de l’entreprise pétrolière d’Etat Pemex. Il a dix jours pour lancer une procédure d’indemnisation.
Drôle de fin d’année pour le groupe qui se retrouve exproprié au Mexique. Signé par le président de la République Andres Manuel Lopez Obrador, le décret paru au Journal officiel déclare « d’utilité publique » l’usine de production d’hydrogène située « à l’intérieur » d’une raffinerie à Tula, dans l’état d’Hidalgo (centre du pays).
Selon l’agence Reuters, ce président a augmenté le contrôle de l’Etat sur le secteur de l’énergie depuis son arrivée en décembre 2018. Le régime dépend de fournisseurs extérieurs pour l’hydrogène, ce qui met en péril la production de gazole et d’essence. La Présidence dénonce par ailleurs un deal qui n’est pas viable économiquement pour Pemex.
C’est la douche froide pour Air Liquide qui annonçait en 2017 un accord de long terme avec Pemex Transformación Industrial, filiale de Petróleos Mexicanos (Pemex). En fait, le groupe français a modernisé et adapté pour son partenaire mexicain une unité de production d’hydrogène par vaporeformage. Lequel hydrogène est utilisé pour réduire la teneur en soufre des carburants produits sur place.
Le Mexique est un pays où Air Liquide est présent depuis 2011. Il y est surtout présent pour fournir de l’oxygène et de l’argon. C’est surtout dans le golfe du Mexique que le groupe s’investit, côté américain avec des projets de hubs et de sites de production d’hydrogène.
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