E-méthanol : Lhyfe et Elyse Energy avancent sur leur projet de Saint-Nazaire

E-méthanol : Lhyfe et Elyse Energy avancent sur leur projet de Saint-Nazaire

Les deux entreprises vont collaborer dans le cadre du projet Green Coast. Si l’annonce a été faite en juillet, par un communiqué, Lhyfe et Elyse Energy ont franchi un cap avec ce projet global qui cumule hydrogène et e-méthanol.

Fin 2023, Lhyfe avait été désigné lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé par le port de Nantes Saint-Nazaire pour l’implantation d’une activité de production et de distribution industrielle d’hydrogène vert. Le producteur nantais avait alors présenté son projet de construire une unité industrielle d’une capacité de production de 85 tonnes maximum par jour d’hydrogène vert. Soit, 30 000 tonnes par an. Le site, qui aura une capacité installée d’électrolyse de 210 MW, sera aménagé au nord du terminal multivrac, à l’horizon 2028.

Entre temps, Lhyfe et Elyse Energy, qui est un producteur de molécules bas-carbone, ont signé un accord exclusif visant à étudier la faisabilité de produire de l’e-méthanol à partir de cet hydrogène vert. C’est le premier accord de ce type entre ces deux pionniers. Et cela signifie qu’il y aura une deuxième usine juste à côté de celle de Lhyfe, à Montoir-de-Bretagne. Elyse envisage une production de 150 000 tonnes par an de e-méthanol sur ce site. L’horizon visé est 2028-2029.

L’e-méthanol : un carburant déjà utilisé pour des bateaux

Elaboré à partir d’hydrogène et de CO2, ce produit permettra de décarboner le transport maritime et de répondre aussi aux enjeux de pollution atmosphérique pour les riverains du port, en réduisant les particules de soufre et le dioxyde d’azote. Benoit Ducourt, qui est l’un des fondateurs d’Elyse Energy, a expliqué que l’e-méthanol est une molécule simple à produire (et de façon décarbonée) et peut servir de carburant alternatif pour le transport maritime. Aujourd’hui, une soixantaine de projets industriels sont recensés à travers le monde. L’entreprise a un carnet de commandes significatif, car l’e-méthanol a une carte à jouer, aux côtés du LNG et demain de l’ammoniac.

Le projet Green Coast est accueilli favorablement par l’association Loire Estuaire Décarbonation. Son président, Tristan Lucazeau, a rappelé que le port de Saint-Nazaire avait été classé zone ZIBaC (zone industrielle bas carbone) et que la volonté était d’en faire un hub d’énergie. Cet objectif est partagé par Lhyfe, qui entend développer les usages autour de l’hydrogène vert produit sur place. S’agissant du projet Green Coast, qui est donc l’addition des sites de Lhyfe et d’Elyse Energy, l’année 2025 sera celle de la concertation et du montage d’autorisations.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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