Transport maritime : du mieux, mais il faut redoubler d’efforts pour la neutralité carbone

Transport maritime : du mieux, mais il faut redoubler d'efforts pour la neutralité carbone
Transport maritime : du mieux, mais il faut redoubler d’efforts pour la neutralité carbone

Le rapport environnemental sur le transport maritime européen 2025 met en lumière des progrès réalisés. Les carburants alternatifs et l’hydrogène vont jouer un rôle croissant dans la décarbonation.

En préambule, on apprend que le secteur maritime représente 14.2% des émissions de CO2 de l’UE provenant des transports, ce qui se situe derrière le secteur routier, et presque au même niveau que le secteur de l’aviation. Les émissions continuent d’augmenter (en particulier le méthane, qui a doublé entre 2018 et 2023), mais en parallèle les polluants diminuent (en particulier l’oxyde de soufre : – 70 %). Il faut en tout cas agir de manière plus efficace.

Une réglementation contraignante en Europe

Le règlement FuelEU Maritime prévoit que l’intensité annuelle moyenne des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’énergie utilisée à bord des navires devra, dans un premier temps, être réduite d’au moins 2% par rapport au niveau de référence de 2020 d’ici à 2025, de 6% d’ici à 2030. Par la suite, les réductions se feront par paliers de 5 ans, jusqu’à 80% d’ici à 2050. Par ailleurs, la directive sur les énergies renouvelables fixe des objectifs contraignants pour l’utilisation des énergies renouvelables dans le secteur des transports, y compris le transport maritime,

A ce jour, l’utilisation du méthanol comme carburant pour le transport maritime est en hausse, avec 33 navires actuellement en service et 29 en commande en 2024. Le nombre de navires fonctionnant au biocarburant devrait également augmenter. Les carburants synthétiques sont aussi considérés comme des solutions alternatives potentielles à moyen et à long terme dans le maritime. Il existe actuellement 112 projets mondiaux
visant à produire de l’ammoniac vert et bleu se destinant à être utilisé comme un combustible zéro carbone.

Par ailleurs, les navires alimentés par l’hydrogène comptent trois navires en fonctionnement et cinq actuellement en commande.

Des ressources insuffisantes ?

Toutefois, il n’est pas certain que la production de sources d’énergie alternatives puisse répondre à la demande, souligne le rapport. Par exemple, la capacité d’électrolyse prévue d’ici à 2030 ne pourrait fournir des combustibles à base d’hydrogène que pour 13 à 19% de la flotte mondiale (et si une
augmentation suffisante de l’électricité renouvelable et de la capacité est réalisée), Il serait par ailleurs nécessaire de multiplier par trois à quatre de la production d’ammoniac vert pour répondre à la demande prévue.

Lire le rapport de l’EMSA.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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