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Avec un procédé alternatif à l’électrolyse, faisant appel à la biomasse, Haffner propose de produire de l’hydrogène vert à un coût plus compétitif. La production est partie sur le site de Marolles, près de Vitry-Le-François.
Et c’est donc une production de 15 kg d’hydrogène par heure qui est visée, sachant que la première phase provisoire se limite à une capacité de 11 kg/h. L’unité mise en place permet de produire par thermolyse de l’hydrogène à une pression de 8 bar, prêt à être commercialisé dès le second semestre 2025 pour alimenter les marchés du transport et de l’industrie.
« Actuellement, le développement de la filière reste fortement retardé par le coût excessif de l’hydrogène décarboné. Nous sommes convaincus que notre solution va accélérer l’adoption de l’hydrogène renouvelable et renforcer la compétitivité du secteur », commente Philippe Haffner, le CEO de l’entreprise.
Un hydrogène deux à trois fois moins cher
Par rapport à l’électrolyse, qui nécessite une électricité à plus de 70 € le MWh, la thermolyse fait appel à une biomasse au coût nettement plus bas (moins de 30 € le MWh). La technologie d’Haffner serait plus compétitive que l’hydrogène gris pour des installations de plus de 20 MW.
Le site de Marolles est destiné à fonctionner 8 000 heures par an. Il permettra de produire, dans le cadre de ses opérations, 120 tonnes d’hydrogène de qualité mobilité par an. Ce qui représente l’équivalent de 12 millions de kilomètres parcourus avec des véhicules à hydrogène. Un protocole d’accord a d’ailleurs été signé pour la fourniture de 90 tonnes d’hydrogène par an, annonce Haffner.
Par ailleurs, le procédé est vertueux sur le plan carbone. Environ 2 400 tonnes de CO2 par an seront évitées ou capturées, en conjuguant l’hydrogène et le biocarbone (char ou biochar), issu de la thermolyse.