
Le chercheur belge, co-auteur du dernier rapport du GIEC, est venu au forum LMH2 évoquer sa vision de la décarbonation des transports.
Ce spécialiste de la géopolitique de l’environnement est venu parler de mobilité. Alors que la filière traverse une période de doutes, il a invité l’assistance à regarder les rapports qui avaient été faits il y a 30 ou 40 ans sur le solaire. A l’époque, on parlait aussi d’un potentiel limité. François Gemenne a invité la filière « à tenir bon ». Il a fait référence aux véhicules exposés au Mans, comme le bus de Daimler, ou la voiture de Toyota.
« On ‘a pas le loisir de rejeter telle ou telle solution, au motif qu’elle n’est pas assez mure », a énoncé l’expert du GIEC. « Or c’est un biais qu’on a assez souvent dans le débat public ». « Il ne faut pas opposer les technologies », a souligné M. Gemenne, « car elles sont complémentaires ». Et d’ajouter : « sur la question de l’hydrogène, dans la mobilité ou l’industrie, on l’oppose souvent au gaz ou à l’électrique ». Pour lui, il y aura une coexistence de véhicules thermiques, au gaz, électriques et à hydrogène.
« C’est en mettant des voitures à hydrogène sous le nez des gens, comme ici au Mans, qu’on arrivera à montrer qu’on vivra mieux, avec des véhicules plus efficients », a déclaré encore le chercheur. Il faut que les technologies de décarbonation puissent montrer leur plein potentiel.