L’Afrique du Nord future grande puissance de l’hydrogène

Afrique du Nord hydrogène

Une étude de Deloitte pointe le rôle majeur que pourraient jouer l’Afrique du Nord, et en particulier le Maroc et l’Egypte en exportant de l’hydrogène vert vers l’Europe. De quoi redessiner la carte du monde de l’énergie dès 2030.

L’étude est sortie à la mi-juin et ne constitue pas vraiment une surprise pour ceux qui sont familiers des questions liées aux importations d’hydrogène. Et encore moins pour ceux qui assistent au forum Hydrogen Business for Climate (le sujet sera une nouvelle fois abordé en octobre) et qui connaissent les travaux de Mikaa Mered. Le fait est que le sujet est apparu récemment sur les radars médiatiques, suite à un post indigné sur LinkedIn de Jean-Marc Jancovici (rien que pour ça, on est content de partager l’info) et dernièrement un article du Monde.

5 régions vont dominer le monde

Alors, que contient ce rapport de 76 pages ? Il révèle que les exportations d’hydrogène vert vont générer un business de 280 milliards de dollars par an en 2050, dont 110 millions pour l’Afrique du Nord. Cette région dominera le marché, devant l’Australie, l’Amérique du Nord, le Moyen-Orient (Arabie Saoudite), l’Amérique du Sud (Chili) et l’Afrique subsaharienne. Ces régions du monde concentreront 45 % des ressources et 90 % des transactions. Le marché sera au global à un niveau de 1,4 trillion de dollars.

Grâce à leurs ressources en matière de soleil et de vent, le Maroc et l’Egypte ont les cartes en main pour devenir les champions de l’hydrogène vert. Un hydrogène qui pourra ensuite être exporté via les gazoducs qui existent déjà entre l’Afrique et l’Europe. Deloitte estime que, dans un premier temps, c’est à travers l’hydrogène bleu que les pays exportateurs de gaz vont pouvoir construire leur filière.

En Europe, l’Espagne (grâce au soleil) et le Royaume-Uni (avec le vent) pourraient aussi tirer leur épingle du jeu.

Le point essentiel reste le soutien des pouvoirs publics. Si les investissements sont à la hauteur, l’hydrogène vert pourrait devenir compétitif à partir de 2030 pour l’ammoniac, en 2035 pour l’hydrogène gazeux, en 2045 pour le méthanol et en 2050 pour les carburants durables de l’aviation (SAF).

Vous voulez en savoir plus sur l’Afrique du Nord et l’hydrogène ? Alors nos 2 derniers articles sur le sujet devraient vous intéresser. Vous pouvez lire notre dernier article sur le Maroc ici et sur l’Égypte .

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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