Dans le cadre d’une interview réalisée par l’Usine Nouvelle, l’un des membres du Comité Exécutif en charge de l’innovation, François Darchis, explique sa vision du véhicule à hydrogène. Il indique d’abord que « deux options technologiques sont disponibles : la batterie pour stocker les électrons et la pile à combustible pour stocker l’hydrogène qui génère les électrons ».
« La mobilité hydrogène progresse », soutient M. Darchis, en réponse à l’un des journalistes qui fait remarquer que la pile à combustible ne semble pas être l’option retenue par les constructeurs. Il rappelle ensuite que « le groupe a pris une participation dans une société de taxis, Hype, qui a choisi ce type de véhicule, dans l’objectif de les faire circuler 24 heures sur 24 ». Air Liquide, qui a installé une station de remplissage dans Paris a pour objectif « d’assurer une chaîne d’approvisionnement de stations avec des sources décarbonées, en produisant de l’hydrogène à partir de biométhane ».
« Nous servirons les deux usages du transport propre, le moteur à explosion au biométhane et la voiture électrique à hydrogène », souligne ce membre du Comité Exécutif.
Et pour enfoncer le clou, toujours en réaction à l’un des auteurs de l’article qui se montre sceptique, il cite l’exemple de Toyota. Il estime que le constructeur japonais a réussi à imposer l’hybride, « contre l’avis de tous ceux qui disaient qu’il était idiot de mettre deux moteurs dans une voiture ». « Aujourd’hui, le véhicule électrique est marginal et quasiment personne ne paie son rechargement, poursuit l’expert innovation d’Air Liquide. Mais demain, quand le parc dépassera 10 % des véhicules, cela changera, il faudra payer les recharges, ce qui ouvrira un marché potentiel important pour l’hydrogène, estime M. Darchis.