Alpine : le choix différent du moteur à hydrogène au sein du groupe Renault

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Alpine : le choix différent du moteur à hydrogène au sein du groupe Renault

Alors que la marque sportive vient de dévoiler à Spa-Francorchamps une nouvelle version de l’Alpenglow, Hydrogen Today vous propose de resituer la stratégie d’Alpine par rapport aux entres entités du groupe français.

Alpine est d’abord investi dans l’hybride en compétition. La griffe sportive est en effet présente en Formule 1, où la technologie hybride est la règle depuis des années, mais aussi en endurance (championnat WEC) où elle a rejoint en début de saison la catégorie Hypercar (aux côtés de Peugeot, Porsche, Ferrari…). En ce qui concerne le futur, la marque préfère explorer la voie du moteur à combustion alimenté par de l’hydrogène. C’est une façon de préserver le bruit du moteur (très important pour les fans et les pilotes) et les vibrations.

Pour le moment, Alpine affirme « apprendre sur la technologie », à travers le développement de l’Alpenglow et des moteurs (à la fois le 4 cylindres issu d’une collaboration avec Oreca et le futur 6 cylindres). Ce que nous avons appris à Spa, c’est que ce prototype a été pensé dès le départ pour rouler et non pour être un simple véhicule de salon. Et le fait que sa silhouette évoque clairement les lignes d’une Hypercar est un message plus que subliminal. L’Alpenglow ferait une candidate idéale en vue de la catégorie H2 de 2027 proposée par l’Automobile Club de l’Ouest.

Une solution pour l’endurance et la F1 ?

« Nous savons que l’hydrogène sera une étape essentielle de la décarbonation des prochaines générations de voitures d’Endurance, et pourrait l’être aussi pour les Formule 1, notamment grâce au passage au stockage sous forme liquide pour gagner en compacité et en performances. Le prototype Alpenglow en est la parfaite illustration, véritable laboratoire technologique pour le développement des motorisations hydrogène de demain », a indiqué à Spa Bruno Famin, le patron de la compétition chez Alpine.

Une petite plaque posée à l’intérieur de la voiture, et intitulée « slide in to race » affiche un certain nombre de noms (essentiellement des gens de chez Alpine, dont le nouveau CEO Philippe Krief), mais il y a aussi le CEO de Renault Luca de Meo et le Chief Design Officer Laurens van der Acker. Une façon de témoigner l’appui au plus haut niveau de Renault de ce projet.

Plusieurs nuances d’hydrogène au sein du groupe Renault

Mais, revenons-en à la stratégie. Alpine réserve à la compétition le moteur à hydrogène (et possiblement à des véhicules sportifs), tout en maintenant son programme d’électrification (7 véhicules d’ci 2030, dont l’A290 – la R5 Alpine – qui sera présentée aux 24 h du Mans). Renault Group privilégie également les moteurs à combustion à hydrogène pour des usages utilitaires extra-urbains de forte puissance. Ensuite, l’hydrogène peut être utilisé sous différentes formes. Ainsi, Hyvia (la joint-venture avec Plug) a fait le choix de la pile à combustible pour des véhicules utilitaires léger, avec un écosystème qui comprend des stations de recharge à hydrogène et des services. Pour sa part, la marque Renault développe une technologie hybride combinant un moteur électrique complété d’un prolongateur d’autonomie à hydrogène alimenté par une pile à combustible.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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