Axa : un assureur qui s’intéresse à l’hydrogène

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Nouvel adhérent de l’AFHYPAC, l’assureur s’intéresse depuis déjà un certain temps à la filière hydrogène. C’est devenu pour Axa une évidence sur les plans sociétal et économique, et pas seulement sur fond de COP21*.

Avec l’arrivée de véhicules à hydrogène (voitures, bus, vélos), toute compagnie d’assurance qui se respecte doit anticiper de nouveaux risques. Il en était de même d’ailleurs lors de l’arrivée du véhicule électrique de nouvelle génération**. Le Senior Vice-Président d’Axa, Henri Gurs, qui intervenait aujourd’hui dans le cadre de l’AG de l’AFHYPAC, a expliqué qu’il avait fait le voyage au Japon pour découvrir en avant-première la Toyota Mirai (et en particulier son réservoir avec de l’hydrogène stocké à 700 bars). Et il suit les expérimentations qui se déroulent en France, par exemple avec La Poste.

D’ores et déjà, l’assureur est en lien avec les principaux acteurs de la filière, aussi bien dans le domaine de l’automobile que chez les énergéticiens.

L’hydrogène impacte aussi l’activité de la société au niveau d’objets du quotidien, comme les mobiles. Les futurs smartphones qui se rechargeront par une pile à combustible font partie des nouveaux risques à appréhender. Et il ne faut pas négliger d’autres secteurs comme celui de la manutention (avec par exemple les chariots à hydrogène d’Ikea), de l’industrie (qui utilise déjà de l’hydrogène), voire celui du bâtiment avec des piles utilisées pour le chauffage ou pour l’alimentation en énergie.

Le représentant d’Axa a expliqué également qu’il voyait l’hydrogène comme un moyen d’atténuer les conséquences du réchauffement climatique. A ce sujet, il faut savoir qu’en 50 ans, la fréquence des catastrophes (cyclones et autres tsunamis) a été multipliée par 5 et leurs coûts par 10, au point de représenter jusqu’à 20 % du PIB mondial.

L’assureur, qui cherche à se dégager des activités carbonées, comme le charbon, a aussi décidé de multiplier par 3 ses investissements dans les projets verts. On comprend mieux dès lors tout l’intérêt qu’il peut porter à la filière hydrogène.

 

*Il a signé le 26 novembre dernier un manifeste pour le climat, au même titre que 38 autres entreprises (dont Michelin et Valeo) qui s’engagent à investir d’ici 2020 dans des technologies bas carbone et à financer des projets contre le changement climatique.

*Axa a été le partenaire de Renault-Nissan et de PSA dans ce domaine au niveau de l’assistance.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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