Une start-up américaine, basée en Californie, développe un beurre synthétique à partir de carbone et d’hydrogène. Une idée qui a tapé dans l’oeil de Bill Gates.
Le milliardaire et fondateur de Microsoft, que l’on sait intéressé par l’hydrogène, raconte cela sur son blog. Et il y a même une vidéo, où on le voit goûter cette matière grasse et la savourer. L’intérêt du process de Savor est qu’il permet – à partir de CO2 et d’hydrogène – de produire des molécules identiques en goût à celles que l’on tire en principe des produits laitiers et du boeuf, mais sans émettre de gaz à effet de serre et sans maltraitance animale. CO2 et hydrogène sont chauffés pour les oxyder et déclencher la séparation des acides gras, puis la formulation de la graisse.
Sur son blog, Bill Gates précise que la technique « n’utilise aucune terre agricole et moins d’un millième de l’eau de l’agriculture traditionnelle. Et surtout, ce beurre « a vraiment bon goût, comme le vrai car chimiquement, c’est le cas ».
Sur son site, Savor souligne qu’il recrée vraiment du gras, pas un ersatz.
Le milliardaire a investi dans cette start-up de San José, à travers son fond Breaktrough Ventures. « Le grand défi est de faire baisser le prix pour que des produits comme celui de Savor deviennent abordables pour les masses, soit au même prix que les graisses animales, soit moins », écrit-il. Et de poursuivre : « Savor a de bonnes chances de réussir ici, car les étapes clés de son processus de production de graisse fonctionnent déjà dans d’autres industries ».
Les prochains produits seront a priori du lait, de la glace, du fromage et même de la viande. Bill Gates, qui est fan de cheeseburger, indique par ailleurs que le goût est assez proche. Est-ce la fin des vaches maigres pour l’hydrogène ?