BMW ix5 Hydrogen : quelle suite ?

BMW ix5 Hydrogen : quelle suite ?

BMW ix5 Hydrogen : quelle suite ?

Le véhicule de présérie que vient de sortir le constructeur allemand pourrait donner naissance à un modèle dans la seconde moitié de la décennie. L’objectif est d’être compétitif par rapport à l’électrique.

Au niveau de la finition, rien à redire. En ce qui concerne les performances, non plus. On a bien apprécié ce côté ange ou démon, avec le choix laissé entre la conduite cool et une sportivité à la carte (qui se double d’un mode sport et de la fonction de bruitage Iconic sounds electric) pour faire parler les 400 ch quand on veut s’amuser un peu. De plus, les ingénieurs ont réussi à masquer le bruit du compresseur d’air. Mais, cette ix5 Hydrogen n’est pas en vente.

« Nous avons sorti quelques dizaines de modèles pour les faire essayer à travers le monde », explique Juergen Guldner, le responsable du projet hydrogène chez BMW*. Celui qui avait déjà travaillé sur le tout premier hybride de la marque – un X6 en 2009 – est satisfait de l’accueil qui a été réservé à ce véhicule. Il a plu à l’Etat-major du groupe, dont le PDG Oliver Zipse, qui soutient pleinement le projet (lire notre article) . Et ceux qui ont pu essayer l’iX5 Hydrogen, dont Hydrogen Today, sont impressionnés par le résultat abouti de ce SUV.

Arriver au même prix que l’électrique

Mais, il faut aller plus loin. L’objectif est maintenant d’être aussi compétitif que l’électrique à batterie . « On a encore pas mal de travail », reconnaît M. Guldner. « Mais, c’est bien ce que nous visons ». Il estime cependant que les volumes dans la mobilité lourde (bus, camions, trains) vont aider à réduire les coûts et à rendre la technologie plus abordable. S’agissant d’un futur modèle de série, « la décision n’est pas encore prise ». Cela va dépendre de plusieurs paramètres, dont la création d’un réseau de stations et le coût de cet hydrogène.

Pour l’anecdote, BMW a voulu montrer que l’écosystème se met en place avec Lhyfe à Bouin, et la station multi-énergies à La Roche-sur-Yon. Ces deux spots en Vendée n’ont pas été choisis au hasard.

Pour l’autonomie, il y aura un léger mieux. Des réservoirs plus petits mais plus nombreux seront logés dans l’espace prévu sous le plancher pour les batteries. Le rayon d’action pourrait passer de 500 à 700 km.

Une pile Toyota pour la BMW ix5 Hydrogen ?

Toutefois, il serait très surprenant que BMW n’aille pas plus loin. L’arrivée en 2025 de l’architecture Neue Klasse (qui va permettre d’optimiser les composant électriques) plaide en faveur d’un feu vert. Auquel cas, on peut sans doute espérer une sortie en 2028. Et a priori avec une pile d’origine Toyota. « La technologie est performante et notre partenaire peut produire à l’échelle », souligne Juergen Guldner. L’agenda est conforme avec ce que prévoient d’autres industriels. N’en déplaise à Hugo Clément (voir notre article), il y a des cas d’usage que la voiture à hydrogène permet de satisfaire.

*Son interview en vidéo sera diffusée dans le cadre du forum Hydrogen Business for Climate, le 4 octobre. Elle porte sur la stratégie hydrogène de la marque et la coexistence des technologies (pile à combustible et moteur à combustion H2).

Vous voulez en savoir plus sur l’ix5 Hydrogen de BMW ? Alors cet article devrait vous intéresser.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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