Pourquoi BMW ne reviendra pas dans le moteur à hydrogène

BMW moteur hydrogène

Pourquoi BMW ne reviendra pas dans le moteur à hydrogène

Le responsable de l’hydrogène chez le constructeur allemand, le Dr Juergen Guldner, est présent à l’occasion des essais de l’ix5 Hydrogen. Nous avons pu échanger avec lui.

« BMW travaille depuis 40 ans dans l’hydrogène et cela fait 4 ans que l’on teste ce véhicule », a déclaré en préambule Ludovic Leguem, directeur de la communication de la filiale France. Le sujet est en effet le lancement de l’IX5 Hydrogen, une version réalisée sur la base d’un X5 électrique. La différence provient de la pile à combustible (d’origine Toyota) et des réservoirs d’hydrogène et de quelques autres éléments. La marque a beau présenter ces véhicules comme des prototypes, ils sont d’un niveau de finition équivalents à ceux d’un véhicule de série. D’ailleurs, une véritable ligne de production existe.

Pas de retour en arrière sur le moteur à hydrogène

Pour la marque bavaroise, le choix logique était celui de la pile à combustible. On se souvient pourtant que BMW avait testé le moteur à combustion interne à hydrogène à bord d’une Série 7. Un moteur à 12 cylindres atmosphérique brûlait de l’hydrogène, stocké sous forme liquide et « réchauffé » pour être injecté dans les cylindres. Alors que la compétition semble s’intensifier entre la pile et le moteur H2, pourquoi ce choix ? « Avec la pile à combustible, nous pouvons proposer 500 km d’autonomie », explique le Dr Guldner, en charge du programme hydrogène. « Avec le moteur à hydrogène, nous ne pourrions proposer que 300 km, ce qui est insuffisant ». Et l’expert poursuit : « Cette solution fait du sens en compétition automobile, mais aussi dans les camions par exemple. Ce qui est important, c’est que ces solutions vont cohabiter et faire démarrer la filière automobile ».

Un partage de composants avec le véhicule électrique

Pour sa part, BMW entend s’appuyer sur une base électrique. Et pour la marque, le véhicule à hydrogène est un véhicule électrique, complémentaire de la batterie et qui répond à des cas d’usage. De plus, le groupe va bientôt lancer son architecture électrique et électronique Neue Klasse. Le véhicule pourra donc proposer de l’hydrogène et intégrer des composants communs issus de la chaîne de traction électrique. Et le Dr Gulder de lancer : « Dans 5 à 10 ans, le véhicule thermique va disparaître au moins en Europe. Il faut passer à autre chose et on développe des moteurs électriques. C’est une période intéressante », conclut-il.  

Lire notre dernier article sur BMW.   

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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