A l’occasion de la conférence ZEB, qui se tient dans l’enceinte du salon Busworld à Bruxelles, le représentant d’une autorité de transport en Californie a présenté sa stratégie de déploiement d’une flotte de bus à hydrogène.
Et Hydrogen Today a échangé avec Roland Cordero, le directeur de la maintenance et de la technologie de Foothill transit. Cette agence régit le transport public des vallées de San Gabriel et de Pomona, à l’extérieur de Los Angeles. Il nous a d’abord expliqué qu’à partir de 2010, des bus électriques ont été testés. Mais, il faut du temps pour les charger et l’autonomie n’était pas suffisante. C’est un ingénieur qui a suggéré de passer à l’hydrogène, alors que la législation se durcissait dans l’Etat.
Un calendrier contraignant en Californie
Le California Air Ressources Board a en effet instauré la mise en place pour les nouveaux achats de critères stricts : 25 % de bus zéro émission à partir de 2023, 50 % en 2026, 100 % en 2029. Par ailleurs, en 2040, 100 % des flottes devront être neutres en carbone. « Pour des raisons d’autonomie, nous avons donc décidé de prendre des bus à hydrogène, dont les performances sont similaires à celles des bus au gaz », explique Roland Cordero.
Foothill Transit a donc passé commande de 33 bus auprès de New Flyer, (NFI Group). Son modèle Xcelsior Charge FC revendique 350 miles d’autonomie (environ 560 km). Le bus est plus cher (1,2 million de dollars l’unité) et son coût de revient est plus élevé (1 dollar par mile) en raison du prix de l’hydrogène. Cependant, FootHill Transit estime que la technologie présentera une meilleure rentabilité à long terme. L’agence a également investi dans un dépôt d’hydrogène d’une capacité de 25 000 gallons (environ 95 000 litres) où il est stocké sous forme liquide. Elle a prévu d’agrandir sa flotte avec 19 autres modèles commandés chez El Dorado, qui produit l’Axess FC. « Nous pourrons ainsi faire la comparaison avec les autres bus en matière de fiabilité », indique Roland Cordero.
Des aides pour passer au zéro émission
Foothill transit a collaboré avec une instance spécialisée le CTE (Center of Transportation and the Environment), dont l’un des représentants, Jaimie Levin, était également à Bruxelles. L’agence a reçu des aides, de la part de l’Etat fédéral, mais aussi de la Californie à travers le HVIP (Hybrid and zero emission truck and bus Voucher Incentive Project). Roland Cordero pense que l’hydrogène est une solution adaptée pour le transport de transit. Foothill Transit fait d’ailleurs partie du Hydrogen Fuel Cell Bus Council qui a été crée au niveau national et qui regroupe plusieurs autorités de transport. Pour autant, la technologie ne fera pas tout et la flotte aura un mix d’énergies.
Roland Cordero cite en exemple AC Transit, une agence située à Oakland. Cette dernière prévoit pour sa part 30 % de bus à hydrogène et 70 % de bus électriques.
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