
L’information est révélée par le Républicain Lorrain. Selon le quotidien, la société Française de l’énergie (FDE) a déposé une demande de permis exclusif de recherches (PER) de mines d’hydrogène sur un périmètre de 2 254 km²
C’est donc un large périmètre qui est concerné de Forbach à Pont-à-Mousson en passant par Metz, avec en tout, plus de 300 communes de Moselle et Meurthe-et-Moselle. La demande de permis exclusif de recherches (PER) a été déposée en mars 2023 auprès du ministère de la Transition écologique et solidaire. Elle porte sur des mines d’hydrogène natif dissous dans l’aquifère du Carbonifère lorrain, dit « Permis des Trois-Évêchés ».
Une consultation publique a été ouverte jusqu’au 11 août et le public est amené à donner son avis jusqu’au 11 août. Plus d’infos ici.
La demande de ce permis s’inscrit dans le prolongement de la découverte fortuite, au cours du programme de recherches Regalor conduit sous la responsabilité scientifique de l’Université de Lorraine et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), dans un puits exploité par FDE d’environ 1 100 m de profondeur, S’il est accordé, le permis vise simplement à mesurer les concentrations d’hydrogène et à étudier les mécanismes de formation de cet hydrogène naturel en bassin minier. Il ne permet pas de forer.
Un producteur à « l’expertise reconnue »
La FDE (Française de l’Energie) est un producteur de gaz et d’électricité basé en Moselle, apparu en 2016. Il affiche un portefeuille diversifié, du gaz à faible émission carbone à l’hydrogène*, en passant par l’électricité et la capture du carbone.
Dans sa dernière newsletter, il fait part de la reconnaissance internationale de son expertise en matière d’hydrogène naturel. A ce titre, il a été invité à faire des conférences au Japon, en compagnie du président de la région Grand Est, Franck Leroy. Un accord de coopération a d’ailleurs été signé entre la région Grand Est et la Japan Hydrogen Association. C’est pour la FDE « une avancée diplomatique significative », qui valide son « travail novateur » dans l’exploration de l’hydrogène naturel.
*Avec des projets de H2 par pyrolyse ou plasmalyse du méthane : membre d’un consortium belge dirigé par EDF ; du H2 par reformage du méthane avec stockage de CO2 : étude de faisabilité en cours ; ou encore du H2 décarboné en Norvège