COP28 : Masdar fait le plein de contrats

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COP28 : Masdar fait le plein de contrats en lien avec l’hydrogène

Dans le cadre de la conférence sur le climat, Masdar, la compagnie d’énergies renouvelables des Emirats*, a signé plusieurs contrats en lien avec l’hydrogène.

Pendant que l’on parle climat, à Dubaï, Masdar signe des accords. Le plus important a été celui avec Iberdrola, pour une alliance et un co-investissement qui pourrait atteindre 15 milliards. Les deux partenaires vont travailler ensemble dans l’éolien et l’hydrogène vert pour des marchés clés comme l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les USA. « Nous savons qu’il faut tripler les capacités en énergies renouvelables d’ici 2030 pour rester sur une trajectoire à 1,5 degré », commente le Sultan Al Jaber, qui est à la fois le ministre de l’industrie des Emirats Arabes Unis, le Président de Masdar et celui de la COP28.

L’Europe et l’Afrique en ligne de mire

L’Europe intéresse décidément le roi du renouvelable dans le Golfe. Il a passé un accord avec le pétrolier autrichien OMV afin de produire de l’hydrogène vert et l’aider à décarboner ses raffineries. La décision sera prise en 2024. Il a aussi conclu un accord avec le groupe Verbund, un énergéticien d’Autriche, afin d’étudier le développement à grande échelle de l’électrolyse en Espagne. La production d’hydrogène pourrait décarboner des secteurs de l’industrie dans la péninsule Ibérique comme en Europe centrale. Et en Europe du nord, un accord a été passé avec le port d’Amsterdam pour mettre en place l’approvisionnement en hydrogène vert liquide qui pourrait servir pour des SAF (sustainable aviaton fuels).

Un autre accord ambitieux concerne l’Afrique, pour favoriser la transition dans six pays sub-sahariens (Angola, Ouganda, Congo, Kenya, Mozambique et Zambie). La société va investir 10 milliards et développer 10 GW de capacités d’ici 2030 pour développer de l’hydrogène vert. Ce continent pourrait représenter 10 % de la production selon plusieurs études.

Masdar se renforce dans le Golfe

Masdar collabore aussi avec ses voisins. Ainsi, elle a signé un protocole d’accord avec la Jordanie pour une éventuelle usine de production d’hydrogène vert, en marge d’un autre accord sur l’éolien (pour 1 GW). Il y a aussi un accord Bahrein sur les énergies renouvelables. Par ailleurs, une collaboration stratégique a été conclue afin de renforcer la position de la société comme un leader de l’hydrogène. Elle associe le département de l’énergie d’Abu Dhabi et le bureau en charge des investissements. Il s’agit de favoriser la production, le stockage et le transport de l’hydrogène en vue d’une exportation dans tous les Emirats.

Enfin, en marge de la COP28, Masdar et TotalEnergies ont procédé avec succès au vol d’un hélicoptère avec un carburant synthétique (SAF) élaboré à partir de méthanol. L’opération a associé également Airbus, Falcon Aviation Services et Axens. L’objectif est de faire certifier le méthanol et de favoriser l’essor des e-SAF. « C’est un élément critique pour décarboner l’aviation », a commenté Patrick Pouyanné, le patron de TotalEnergies.

*Masdar est une société créée en 2006 et qui compte trois actionnaires : Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC), Mubadala Investment Company, et Abu Dhabi National Energy Company PJSC (TAQA)

Vous voulez en savoir plus sur Masdar ? Alors nos 2 derniers articles sur le groupe devraient vous intéresser. Vous pouvez les lire ici et .

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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