
A travers son Président, Jean-Louis Pech, la fédération des équipementiers de l’automobile a réclamé ce matin des mesures pour sauver une industrie européenne en danger de mort. La neutralité technologique est une demande forte.
En France, l »industrie auto ne va pas très bien. La production nationale de voitures a chuté de 1,5 million d’unités depuis 2002 (passant de 3,7 millions à en 2023 à 1,36 million de véhicules en 2024, soit un effondrement de 63%). Et la chute a été de 38% depuis le Covid. De plus, une enquête menée par la FIEV et le CLIFA* en mars dernier auprès de leurs adhérents révèle que plus de 70% considèrent qu’une partie de leur production en France et en Europe est menacée.
Contraints de s’adapter à l’électrification forcée, les sous-traitants prennent aussi de plein fouet le ralentissement des ventes de véhicules électriques et l’inflation.
Dans ce contexte difficile, la FIEV préconise un contenu local européen (70 à 80 %), un soutien à la filière pour restaurer sa compétitivité (prix de l’énergie, moins d’impôts, simplification des normes). Et s’il est vital de soutenir la demande en matière de véhicules électriques, la fédération estime qu’il faut « s’ouvrir à toutes les chaînes de traction performante en empreinte carbone, sur le cycle de vie : hybrides rechargeables, range extenders », mais aussi aux « carburants bas carbone : e-fuels, biocarburants de seconde génération, hydrogène ». Une ouverture que la fédération préconise dans le cadre de la clause de révision.
« En matière de technologie, les choses évoluent et il ne faut pas être dogmatique », prévient Jean-Louis Pech.
*Fournisseurs de l’automobile des industries mécaniques