CO2 : des objectifs plus ambitieux que prévus en 2030

Les négociateurs des États membres de l’UE et du Parlement européen se sont mis d’accord pour réduire les émissions de CO2 des voitures neuves de 37,5 % d’ici à 2030. C’est un objectif plus ambitieux que la proposition initiale, qui a immédiatement dénoncé par l’industrie automobile. L’ACEA qualifie ces objectifs de « totalement irréalistes »‘. Ce compromis politique intervient juste après la fin de la COP24 en Pologne, où la communauté internationale a échoué dans sa tentative de s’accorder sur de nouvelles ambitions en matière de lutte contre le changement climatique.

Cet accord devra encore recevoir l’assentiment officiel du Parlement et du Conseil européens.

Le compromis trouvé lundi est à mi-chemin entre les positions des États membres, plus conservateurs (ils visaient – 30 %), et celle du Parlement européen, plus audacieux (avec un objectif de – 40 %). Et il est bien plus strict que ce qui était proposé par la Commission européenne.

Le commissaire européen à l’Action pour le Climat, Miguel Arias Canete, s’est immédiatement félicité de ces « objectifs ambitieux ». « Le succès d’aujourd’hui est d’autant plus important au vu des conclusions de la COP24 », a-t-il commenté, cité dans un communiqué. « Cela montre clairement, une fois de plus, notre engagement indéfectible à l’égard de l’accord de Paris ». L’UE s’est engagée à la COP21 à réduire d’au moins 40% les émissions des gaz à effet de serre (CO2, méthane, protoxyde d’azote, etc.) en 2030 par rapport à 1990, dans l’ensemble des secteurs de son économie.

« Je salue l’accord trouvé ce soir », a réagi de son côté le ministre français de la Transition écologique, François de Rugy, soulignant qu’il s’agissait d' »un effort important que doit faire l’industrie automobile pour prendre sa part dans la lutte contre le réchauffement climatique ».

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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