Ecosse : l’hydrogène au coeur de la COP26 ?

Si la conférence des parties sur le climat est portée par le Royaume-Uni, en partenariat avec l’Italie, elle se tient à Glasgow en Ecosse. Or, ce pays est très porté sur l’hydrogène.

Il y a moins d’un mois, on apprenait qu’Offshore Wind Power Limited (OWPL), un consortium formé par Green Investment Group (filiale de Macquarie), TotalEnergies et le promoteur écossais Renewable Infrastructure Development Group (RIDG), étudiait l’utilisation de l’énergie éolienne marine pour la production d’hydrogène vert. Le gouvernement écossais a conscience du potentiel de cette énergie renouvelable. Il a d’ailleurs commandé un rapport prônant une coopération avec la France dans ce domaine. 36 acteurs publics et privés de l’éolien flottant et de l’hydrogène ont été mis à contribution, comme par exemple Genvia, Lhyfe, Carbon Trust, TechnipFMC ou Xodus.

L’Ecosse utilise l’hydrogène pour la mobilité. Ainsi, une quinzaine de bus à impériale doivent être mis en circulation à Aberdeen. La société Arcola Energy doit pour sa part présenter à la COP26 un train H2 qui a fait l’objet d’un retrofit.

Le pays souhaite également utiliser l’hydrogène pour chauffer les maisons, en alternative au gaz. Initié par le gestionnaire de réseau de transport britannique National Grid et soutenu financièrement par le régulateur de l’énergie Ofgem, le projet s’étend sur une durée de plus de quatre ans. Au total, environ 300 foyers situés dans la région de Fife (à l’est de l’Écosse) participeront à l’expérience. Les logements seront équipés de chaudières, de chauffages et d’appareils de cuisson à hydrogène à titre gracieux. Les participants pourront commencer à consommer du gaz « vert » à partir de fin 2022, et ce sans frais supplémentaires. Si la première phase du test s’avère concluante, le dispositif pourrait s’étendre jusqu’à 1 000 foyers.

Alors que le monde entier a les yeux braqués sur Glasgow, le pays a l’ambition d’atteindre au moins 5 GW d’hydrogène renouvelable et à faible teneur en carbone d’ici 2030 et au moins 25 GW d’ici 2045.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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