Une première étude en France sur l’autocar à hydrogène

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L’Avere France et France Hydrogène ont mené ensemble une étude sur les autocars électriques et à hydrogène. Sur un parc de 66 000 autocars, seule une petite centaine sont en circulation dans l’hexagone. Il faut actionner plusieurs leviers pour décarboner ce segment de mobilité.

Alors que Busworld célèbre son dernier jour à Bruxelles, avec justement deux autocars présentés par Irizar et Temsa (voir notre article), l’Avere France et France Hydrogène publient ensemble une étude sur les autocars zéro émission. Le premier élément est que les choses vont plus vite dans le bus. On dénombre 1 500 autobus zéro émission en France, qu’ils soient électriques ou hydrogène. Il s’avère que la règlementation environnementale sur le segment de l’autocar est peu contraignante, ce qui explique, en partie, que la quasi-totalité des autocars fonctionne toujours aujourd’hui avec une motorisation diesel.

L’hydrogène pour des trajets de plus de 250 km par jour

On a vu apparaître à partir de 2017 des premiers autocars électriques dans plusieurs territoires français (et en provenance de Chine). Leur autonomie est passée de 250 à 400 km pour les modèles les plus récents. La bonne nouvelle est que, dès 2024, les premiers autocars à hydrogène seront mis sur la route avec une autonomie pouvant atteindre jusqu’à 1000 km. En parallèle, fin 2023 – début 2024, les autocars rétrofités qui seront déployés affichent des autonomies de 300 à 500 km, pour des temps d’avitaillement de 10 à 15 minutes.

La balle est dans le camp des régions. Selon l’étude, environ 36 000 autocars parcourant moins de 200 km/jour pourraient passer à l’électrique à batterie, alors que 15 000 parcourant plus de 250 km/jour pourraient adopter l’hydrogène. La solution technique est en balance pour 15 000 de plus qui nécessitent une analyse plus approfondie.

Un soutien nécessaire

L’Avere France et France Hydrogène font plusieurs propositions. Les deux associations préconisent d’intégrer l’autocar dans la décarbonation des transports (avec une feuille de route), de donner de la visibilité aux constructeurs par la demande, de soutenir les achats via la taxe TIRUERT (taxe incitative relative à l’utilisation d’énergie renouvelable dans le transport), d’accompagner les exploitants lors du renouvellement de leur flotte et enfin de planifier l’infrastructure de recharge.

Vous voulez en savoir plus sur les autocars à hydrogène ? Alors nos 2 derniers articles sur ce sujet devraient vous intéresser. Vous pouvez les lire ici et .

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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