Etude PFA : 1 000 stations H2 pour 2030

Dans le cadre du salon Hyvolution, France Hydrogène a dévoilé une étude réalisée avec la PFA et l’IRT SystemX dans le cadre du Conseil National de l’Hydrogène (CNR). Ces partenaires ont réalisé une modélisation des besoins en infrastructures de recharge hydrogène pour la mobilité terrestre en France métropolitaine à l’horizon 2030, avec un point de passage à 2026.

L’étude a le mérite d’être scientifique et rejoint les estimations de France Hydrogène. Au moins, on sait que ce chiffre est cohérent. Ainsi donc, des modèles mathématiques ont été utilisés, en prenant en compte différents schémas directeurs pour optimiser le nombre, la localisation et le dimensionnement des stations H2 pour la recharge des véhicules légers (des véhicules particuliers et des véhicules utilitaires légers à hydrogène sont déjà disponibles sur le marché) et des poids-lourds (il y en a en phase de démonstration, mais ils entreront en phase de pré-commercialisation d’ici 2026).

Pour les véhicules, la modélisation s’appuie sur les données des parcs circulant du Ministère de la Transition écologique et des études de la PFA. La demande est concentrée sur les usages professionnels, avec une forte proportion de VUL (80 %) sur le segment des véhicules légers, ces véhicules étant commercialisés et particulièrement adaptés à ces usages. En termes d’horizon de temps, la modélisation intègre un point de passage à 2026, une échéance proche et jugée pertinente pour les VL et VUL. Pour les poids-lourds, l’horizon de temps considéré est 2030, car elle correspond à une trajectoire de mise sur le marché des véhicules.

La modélisation cible principalement en 2026 les métropoles situées dans les 43 ZFE-m*. A cette date, un parc de 50 000 véhicules légers va s’approvisionner auprès de plus de 210 stations. On passe ensuite en 2030 à 340 000 véhicules et à près de 750 stations en 2030. Quant aux poids-lourds, le parc circulant en France atteint plus de 11 000 véhicules à 2030 qui s’approvisionneront sur près de 170 stations. Le total dépasse légèrement le seuil des 1 000 stations.

La première phase de la modélisation a permis de faire apparaitre des schémas directeurs pour le déploiement de l’infrastructure de recharge hydrogène basés sur une adéquation de l’offre et de la demande au niveau national. Toutefois, ces modélisations doivent maintenant être confrontées à une vision plus fine des projets déjà engagés ou à venir dans les territoires ainsi qu’aux spécificités et trajectoires régionales.

*Zones à Faibles Emissions mobilités


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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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