HeavHy : une initiative pour assurer l’interopérabilité des stations H2 pour la mobilité lourde

Appliquer au secteur de l’hydrogène les recettes qui ont permis d’imposer le protocole CCS (Combined Charging System, ou Combo) dans la recharge électrique : tel est le pari de l’association HeavHy. Elle ne veut pas « réinventer la roue », mais transférer des méthodes qui ont fonctionné comme le standard ISO 15118 dans l’automobile. Cette norme internationale définit une interface de communication entre le véhicule et le réseau pour la charge bidirectionnelle. Le mode de recharge CCS, né en Europe, est aujourd’hui porté à l’international par une association qui s’appelle CharIN et qui compte 200 membres. Elle a été fondée en 2015 par Audi, BMW, Daimler, Mennekes, Opel, Phoenix Contact, Porsche, TÜV SÜD and Volkswagen.

L’idée est donc de créer un standard utilisable par le plus grand nombre d’acteurs, et tous secteurs de la mobilité confondus. L’initiative est pilotée par la société Innos, basée à Berlin en Allemagne spécialisée dans le conseil de l’innovation et qui a justement CharIN comme client. Sans révéler de noms, le site affirme que HeavHy regroupe des constructeurs de camions, de navires, de trains et d’avions. On comprend bien que le nom (qui veut dire lourd en anglais) désigne la mobilité lourde à l’hydrogène.

HeavHy veut agir en mode « speed boat » : c’est à dire en mode collaboratif pour avancer plus vite et arriver à une interopérabilité souhaitable pour faciliter la recharge en hydrogène des différents véhicules qui en auront besoin. L’association part du principe qu’il n’y a pas de protocole commun et que cela nuit au développement du marché.

Un webinaire a été organisé le 16 juin dernier pour lancer l’initiative. En plus de son siège à Berlin, le réseau compte des antennes à Bruxelles, Washington, Hong-Kong, Pékin et Séoul. Les opérations devraient démarrer à la mi-septembre.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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