Hopium : abandon confirmé de la Machina, espoirs sur la pile à combustible

pile à combustible Hopium
Hopium : abandon confirmé de la Machina, espoirs sur la pile à combustible

Dans le cadre d’un webinaire, le nouveau Président de la société a présenté la feuille de route. L’objectif est de vendre la pile à combustible développée en interne à partir de 2025. Une pile annoncée comme disruptive et avec des performances 20 à 30 % supérieures par rapport à la concurrence.

C’était un rendez-vous très attendu et pas moins de 400 personnes s’étaient inscrites à ce webinaire. Seul à prendre la parole, le PDG Stéphane Rabatel a annoncé vouloir jouer la transparence. Il a rendu hommage au fondateur de Hopium, Olivier Lombard, qui a su attirer sur son nom des ingénieurs de talent et qui a mesuré assez vite le niveau de performance de la pile à combustible. A ce propos, M. Rabatel a confié que beaucoup de personnes se demandaient, au moment du Mondial de l’Automobile, qui fournissait la pile. Alors que c’est un développement fait en interne. Et si l’équipe a été fortement réduite, passant de 180 à 35 membres, on a pu voir une photo de ces ingénieurs venant d’horizons divers (EODev, GreenGT, Lucid, Renault, Safran, Stellantis, Symbio…) et toujours motivés.

La Machina ne verra jamais le jour

Sans être vraiment une surprise, la première information à retenir est que Hopium abandonne définitivement son projet de voiture. La Machina, qui se voulait une voiture de sport à la Tesla, ne verra donc pas le jour, même en phase 2. Mais, l’Alpha 0 servira de démonstrateur. Le recentrage sur la pile à combustible a été acté en fin d’année dernière et validé par le nouveau dirigeant. Une pile qui est compacte et plus performante (20 à 30 % de plus) que la concurrence, et considérée comme étant en avance. L’un de ses avantages est d’avoir été pensée pour l’automobile et de tenir compte des contraintes de ce secteur (durabilité, températures), ce qui la qualifie également pour le transport lourd.

Hopium se positionne comme « une cleantech de la décarbonation du transport lourd ». Elle a d’ores et déjà des clients en face, dont des constructeurs de camions et de bus (dont l’identité sera connue en temps utile). Le transport maritime est aussi une option. La gamme se compose de piles de 100, 200 et 400 kW. L’assemblage se fera sur un nouveau site industriel, non précisé à ce stade mais localisé en France. L’objectif est de fabriquer en mai des prototypes et de faire des essais sur route au troisième trimestre.

De nouveaux partenaires ?

2024 sera encore une année blanche, a prévenu Stéphane Rabatel. Hopium peut encore tenir jusqu’à la fin de l’année, grâce au soutien à hauteur de 25 millions d’euros d’Atlas. Mais, l’objectif est bien de s’ouvrir à de nouveaux partenaires. La société va démarrer ses livraisons en 2025. Si l’histoire d’Hopium a été marquée par des périodes d’incertitude, le PDG veut croire que l’horizon se dégage. « Nous avons une stratégie et des étapes à franchir », a-t-il souligné.

On a également appris qu’Olivier Lombard soutient ce nouveau cap et qu’il se tient disponible pour conduire le démonstrateur et montrer que la technologie est à la hauteur des espérances.

La présentation à est à retrouver ici.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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