Report en vue pour l’hydrogène aux 24 h du Mans ?

Selon Bernard Niclot, le consultant auprès de l’ACO dans le cadre du programme hydrogène, il sera sans doute trop tôt pour introduire une catégorie H2 en 2025.

Initialement prévue en 2024, puis repoussée un an plus tard, l’arrivée de la catégorie hydrogène aux 24 H du Mans risque d’arriver en 2026. C’est ce que dit en substance l’ancien directeur technique de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) au site Motorsport.com. « Je ne pense pas que nous aurons la catégorie course en 2025, c’est trop court maintenant. C’est beaucoup plus probable pour 2026. En 2025, nous pourrions éventuellement avoir une voiture de type Garage 56*, mais ce n’est pas encore finalisé ».

Pour justifier ce glissement dans le calendrier, Bernard Niclot met en avant le Covid qui a perturbé les programmes de développement et pose des problèmes d’approvisionnement pour les composants. La concurrence sera rude, notamment par rapport aux hypercars, mais l’expert se montre confiant. « Nous croyons vraiment qu’une voiture à hydrogène peut être compétitive au Mans face aux voitures à essence », indique-t-il. « Nous considérons que c’est faisable, l’étude de Red Bull Advanced Technology a clairement démontré que l’objectif de performance est réalisable », poursuit-il. Mais, « il faut ensuite le démontrer sur la piste », souligne M. Niclot. Et d’ajouter : « de l’ingénierie à la piste, il y a des différences ».

Pendant ce temps, le programme MissionH24 se poursuit. La voiture sera visible en juin prochain, au moment où les 24 h du Mans célèbreront leur centenaire.

*Place réservée à des prototypes et projets d’innovation

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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