L’hydrogène au CES de Las Vegas

Pas de voiture à hydrogène à voir cette année au célèbre salon de la technologie. En revanche, cette forme d’électrification prend la voie des airs.

Sur terre, il faut compter avec Symbio (filiale de Faurecia et Michelin) qui a profité du salon pour dévoiler sa nouvelle génération de piles à combustible. Pour sa part, Faurecia met l’accent sur son système de stockage d’hydrogène de pointe, qui est une structure composite prismatique innovante qui offre une capacité de stockage supérieure de 40 % à celle des réservoirs cylindriques, pour une plus grande autonomie. La société du groupe Forvia se dit prête à fournir des solutions de nouvelle génération pour aider les constructeurs automobiles à relever les défis cruciaux du zéro-émission et de l’intégration des piles à combustible. Le groupe Stellantis, très en vue cette année au CES, n’a pas commenté son intention de rejoindre le capital de Symbio.

Le seul véhicule à hydrogène présenté sur le salon est un camion, conçu par le groupe Cenntro Electric. C’est un engin qui a pour nom LM864H et qui embarque des piles ainsi que 8 réservoirs.

Du côté des français, la start-up Maca est revenue à Vegas présenter la nouvelle version de sa Formule 1 volante, la S11 Flying Race Car. L’entreprise, qui vise un premier vol en fin d’année, a passé des accords avec Red Bull Advanced Technologies et Segula Technologies. L’engin devrait évoluer au-dessus de circuits de course automobile.

Toujours dans les airs, le coréen SK a présenté un drone à hydrogène liquide, à travers sa filiale E&S. Le groupe annonce un temps de vol 26 fois supérieur par rapport aux batteries, et 6 fois supérieur par rapport à l’hydrogène gazeux. A noter que SK a invité Plug Power sur son stand pour présenter un générateur H2 et une station de remplissage.

Panasonic communique sur la production d’hydrogène vert, notamment à travers son procédé d’électrolyse par technologie alcaline. La firme japonaise, qui produit des batteries, a révélé travailler depuis deux décennies sur les piles à combustible, et entend bien se positionner sur la chaîne de valeur. Le directeur technique du groupe, Tatsuo Ogawa, en a profité pour confier que le Japon devrait aller plus vite dans l’hydrogène, car il va être dépassé par d’autres pays dont les Etats-Unis.

Pour terminer, HD Hyundai (auparavant Hyundai Heavy Industries) a annoncé son intention de décarboner le transport maritime. La société va construire un transporteur d’ammoniac d’une capacité de 90 000 m3 et un transporteur d’hydrogène liquide d’une capacité de 40 000 m3. Elle travaille par ailleurs avec l’institut Fraunhofer en Allemagne pour développer des piles à oxydes solides.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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