5 000 t d’hydrogène par jour pour le Royaume-Uni

Dans le cadre d’un accord avec Proton Technologies, Clear Hydrogen UK a obtenu une licence pour produire d’énormes quantités d’hydrogène à partir d’actifs pétroliers offshore britanniques vieillissants tout en piégeant de grandes quantités de CO2.

Les chiffres sont de plus en plus impressionnants dans le domaine de l’hydrogène avec des projets toujours plus ambitieux. Mais là… Force est de constater qu’un palier a été franchi. Le communiqué, qui est publié par Businesswire et qui est repris sur le site de Proton Energy, fait bien état de 5 millions dc tonnes par jour.

Il faut d’abord expliquer qui est Proton. La société, qui est basée à Calgary au Canada, a développé en 2016 un procédé qui a pour nom « Clear Hydrogen ». Il consiste à injecter de l’oxygène dans les champs pétrolifères pour séparer les hydrocarbures et obtenir de l’hydrogène, tout en séquestrant le carbone. Ce n’est pas forcément très vert, même si la technologie est présentée « avec un bilan carbone négatif », mais ce n’est pas cher. Proton vise un coût de 0,3 $ le kg.

En 2021, les fondateurs de CHUK (Clear Hydrogen UK) ont investi 3,7 millions de dollars canadiens dans Proton afin d’obtenir une licence de production de 20 tonnes par jour à utiliser au Royaume-Uni et en Irlande. Cet accord a donc été élargi avec une quantité 250 fois plus importante ! C’est une bonne opération pour Proton, qui devrait empocher 925 millions de dollars canadiens. L’objectif est de CHUK est d’aider la Grande-Bretagne à devenir indépendante en matière d’énergie, en adaptant à l’industrie off shore britannique le savoir-faire canadien.

Pour sa part, Proton entend produire un hydrogène moins cher que le gaz naturel et révolutionner ainsi le secteur de l’énergie.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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