Ce matin, à son siège de Saint-Ouen, l’équipementier automobile, Bosch, organise un symposium sur le thème de la qualité de l’air et l’hydrogène sera l’une des énergies abordées lors de ce rendez-vous. C’est l’occasion pour le groupe de présenter son savoir-faire, de la dépollution des moteurs à la mesure des particules et autres gaz dans l’air ambiant. Le programme prévoit des interventions du PDG de Bosch France, Heiko Carrié, du Président de la PFA (Plateforme de la Filière Automobile) Luc Chatel, deux tables rondes et des ateliers (Green Lab) pour découvrir les solutions pouvant être mises en oeuvre.
L’hydrogène sera l’une des énergies abordées lors de ce rendez-vous. Dans un premier temps, elle sera évoquée par Claude Heller d’Air Liquide qui est le directeur de la R&D de plusieurs divisions dont celles de l’hydrogène-énergie. C’est l’un des relais de croissance pour le groupe et assurément un moyen de décarboner l’industrie et le transport. Il interviendra dans une première table ronde sur la neutralité carbone.
Il sera aussi question d’hydrogène dans la table ronde suivante sur la mobilité. Le groupe Bosch compte l’utiliser sous deux formes. On sait que l’équipementier est partenaire du fabricant de camions américain Nikola et qu’il va développer une pile à combustible en coopération avec Powercell. Le groupe mise sur la mobilité lourde pour gagner de l’expérience et passer à l’échelle. Il estime que la technologie fait aussi du sens pour l’automobile, en particulier pour les gros SUV.
Des carburants de synthèse
Par ailleurs, Bosch veut utiliser l’hydrogène (et du CO2) pour fabriquer des carburants de synthèse (essence, diesel, gaz ou du kérosène) qu’on appelle les e-fuels. L’avantage est qu’ils peuvent fonctionner dans les moteurs thermiques sans modification et qu’ils pourraient être distribués à la pompe. A grande échelle, le coût de ces carburants serait de 1,20 € à 1,40 € du litre (hors taxe) d’ici à 2030 et d’un euro seulement d’ici 2050. L’hydrogène serait issu d’une électrolyse, alimentée par de l’électricité verte d’origine solaire ou provenant d’éoliennes.
Bosch précise que, même si un jour on parvient à ce que tous les véhicules particuliers et les camions roulent avec une batterie électrique ou une pile à combustible, les avions, les bateaux et une partie du trafic de marchandises continueraient de fonctionner avec des carburants traditionnels. Les moteurs à combustion, qui utilisent des carburants de synthèse et offrent une neutralité carbone sont donc une voie incontournable, conclut l’équipementier.
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