BAK Motors prépare une hypercar à l’hydrogène solide

Plus de 600 ch, un moteur thermique et de l’hydrogène stocké sous forme solide. Voilà un projet pour le moins original.

Fondée en 2018 par des entrepreneurs de Hongrie, de Suisse et d’Angleterre, la marque entend marier le design, l’intelligence artificielle et la technologie blockchain pour développer des véhicules électriques de luxe. Son premier projet est une hypercar. Baptisée Kincsem* HyperGT, la voiture de sport se veut l’héritière de la Jaguar CX75, un concept car inspiré de la Formule 1 et présenté en 2010.

Il y aura sous le capot un moteur thermique dont la particularité sera d’être alimenté par de l’hydrogène stocké sous une forme révolutionnaire. BAK Motors a réussi en effet à adapter le procédé de la société américaine Plasma Kinetics, qui permet de transporter l’hydrogène sans le comprimer à l’état solide et de libérer au contact de la lumière. La technologie était encore récemment protégée par le Pentagone. C’est sans doute ce qui a incité la firme d’ingénierie britannique Ricardo, spécialisée dans les moteurs, à se greffer au projet. La start-up a également convaincu McLaren applied technologies (une filiale de la prestigieuse marque et écurie de Formule 1) qui fournira la chaîne de traction électrique, avec 4 moteurs. L’ensemble devrait développer 500 kw (soit, 650 chevaux). Un premier prototype est prévu d’ici la fin de l’année, la production en petite série devant démarrer en 2024. L’hypercar sera dessinée par Ian Callum, le designer de Jaguar.

*Du nom de l’un des plus brillants chevaux de course de tous les temps, d’origine hongrois et qui a remporté 54 courses sur 54 départs au 19e siècle. C’est pour cela que la voiture sera produite à 54 exemplaires seulement et proposée à 3 millions de livres.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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